Fruits et légumes en Algérie durant le Ramadhan. Quelle stratégie pour maîtriser les prix?

Le Ramadhan est une période charnière qui marque une très forte demande sur les produits de consommation stratégiques laquelle s’accompagne d’une hausse des prix. Pour cela, les autorités algériennes veulent baisser les prix durant le prochain mois sacré pour contrecarrer la spéculation et les conséquences des monopoles illicites. Elles ont d’ores et déjà concocté un «Plan» de lutte qui repose sur plusieurs mesures. Dans ce registre, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a dévoilé la stratégie du gouvernement afin de réguler les prix des fruits et légumes en Algérie. Le mois solidaire de l’année est en effet connu par le retour au grand galop des spéculateurs qui ne rechignent point à gonfler les prix sans se soucier de ce que cela signifie pour le portemonnaie du pauvre citoyen lequel s’est rétréci comme une peau de chagrin. Dans moins d’un mois le ramadhan sera de retour et avec lui reviendra sans nul doute la lancinante question des flambées à moins que le marché se montre enfin clément pour les ménages au revenu modeste. Il s’agit en clair d’un mois où les ménages font cruellement face à un phénomène impitoyable qui a la peau dure ces dernières années, tellement le gain facile est devenu ancré dans le patrimoine génétique des commerçants qui ne résistent pas devant la spéculation. Il s’agit d’une période cruciale de forte consommation qui approche à pas lents pour les riches et à grands pas pour les pauvres. Mais tout dépend de l’état d’esprit des uns et des autres parmi les ménages en ce sens que cette échéance sacrée n’est pas de celle de consommation seulement mais aussi de piété, de miséricorde et de partage. Tout compte fait, c’est pendant cette période où les coûts franchissent la barre de l’intolérable à cause des ruées massives sur les produits alimentaires de nécessité devenues fort significatives. Un phénomène contre lequel le gouvernement a décidé de réagir. De ce fait, le gouvernement s’est mobilisé pour contrer ce phénomène et réguler les prix, notamment ceux des fruits et légumes. Effectivement, à quelques semaines du mois sacré, les prix de certains légumes et fruits flambent déjà. Pour freiner cette majoration des tarifs, le gouvernement a mis en place une stratégie. C’est le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations qui a levé le voile sur ce plan. Cela, en marge d’une séance d’audition devant la commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement de l’APN. Dans son discours, Kamel Rezig a fait savoir que des mesures seront mises en place pour assurer la régulation de l’approvisionnement du marché en fruits et légumes. Dans ce volet, il a indiqué que sa tutelle accorde une importance aux marchés de gros. Le programme de commercialisation des produits agricoles repose, selon les dires du ministre, sur le suivi et l’exploitation des marchés de gros. Précisant que le nombre de ces derniers est estimé actuellement à 45 marchés implantés à travers le territoire national. C’est ce que rapporte le quotidien généraliste Ennahar dans son récent numéro. Par la même intervention, le chef du département ministériel a indiqué que sa tutelle a passé en revue les textes réglementaires encadrant ce secteur. Elle a en outre réexaminé le système actuel d’approvisionnement des marchés de gros des fruits et légumes. Et ce, dans l’objectif de remédier aux insuffisances constatées sur le terrain. Il est toujours question de ce dont nous informe la même source médiatique.