Tel que prévu, le pôle pénal financier près du tribunal de Sidi M’Hamed à Alger, continue d’égrener son chapelet de procès qui entrent dans le cadre de la poursuite de la lutte anticorruption. Les frères Benhamadi gros bonnets de l’investissement en Algérie, plus spécialisés dans la pénétration d’abord du créneau de l’électronique, tourisme ensuite le médicament, attendent d’être jugés alors qu’ils se retrouvent en détention préventive depuis plus d’une année après le décès de leur frère l’ex ministre des postes et télécommunications, Moussa Benhamadi, pendant que son frère le parlementaire du RND a été soutenu par ses collègues de la chambre basse pour le refus de retrait de son immunité parlementaire. Le procès qui devait s’ouvrir hier au tribunal Sidi M’Hamed à Alger, a été remporté sur décision du collectif de la défense avec comme motif des puzzles qui manquent à cette affaire qui rentre dans le cadre de la corruption. Le pôle pénal financier et économique près le tribunal de Sidi M’hamed (Cour d’Alger) a reporté, au 08 Novembre prochain, le procès des propriétaires du groupe Condor, en l’occurrence les frères Benhamadi. Selon les chefs d’accusations, ces mis en cause sont poursuivis pour « blanchiment d’argent et dilapidation de deniers publics, incitation de fonctionnaires publics de différents secteurs et bénéfice de leur pouvoir pour l’obtention d’indus avantages, et financement occulte de partis politiques ».
De par leurs notoriété et leurs fortunes accumulée dans l’agroalimentaire et l’électronique, surtout que feu Moussa Benhamadi était de par son statut ex ministre des postes et télécommunications, les frères Benhamadi, sont impliqués notamment selon les griefs qui pèsent sur eux dans une affaire qui prouve l’implication de plusieurs cadres issus de plusieurs secteurs, entre autres, la Poste et les télécommunications, la Santé, les Transports et la Banque extérieure d’Algérie (BEA). Rappelant que ce procès a été ouvert en Novembre 2020 des frères propriétaires de CANDOR dont la première affaire à été jugée est celle inhérente à l’octroi d’une assiette foncière en 2014 en prévision de la réalisation d’un centre dédié aux brûlés à Skikda. Un projet au sujet duquel l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a assuré « n’avoir été ni l’ordonnateur ni le maître d’ouvrage », faisant savoir que c’est le directeur de la santé et de la population (DSP) de cette wilaya qui en a été « le premier responsable ». La seconde affaire est celle ayant trait à deux contrats conclus en 2015 et 2016 entre le Groupe Condor et l’opérateur public de téléphonie mobile, Mobilis, et au sujet desquels les deux ex-Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, ont été entendus
