A mesure que le Ramadhan approche, rebondissent avec lui les annonces spéculatives sur les prix comme un stratagème à l’effet de sonder le consommateur qui n’est forcément plus au bout de ses peines. Depuis quelques jours, des commerçants, brandissant la menace d’une prochaine augmentation des prix du lait en sachet, ont tendance à motiver que ce produit stratégique est devenu rare sur le marché, comparé au début de l’année 2020. Le consommateur qui a senti comme une sorte de « chape de plomb » qui pèse cette fois lourdement sur son porte-monnaie, ne sait plus désormais à quel saint se vouer après les dernières flambées des produits alimentaires de base telles les huiles, les pâtes, les viandes blanches, les eaux minérales en plus de celles des fruits et légumes qui s’enflamment. A l’approche du mois sacré, les ménages ne sont pas prêts de retenir leur souffle, tellement les annonces sur les flottements des prix des produits nécessaires au « pauvre », sont monnaie courante avec tout ce que cela suppose comme retombées du point de vue des pratiques spéculatives et le risque de tension sur les produits. A la veille de chaque Ramadhan, reviennent comme un cauchemar les « polémiques » sur les probables envolées de la mercuriale, mettant en otage le consommateur pour qui les tenants occultes de la chaîne commerciale et autres intermédiaires ne se soucient de rien sauf de se remplir illicitement les poches, en absence de tout contrôle et en dépit des assurances des pouvoirs publics sur la disponibilité des produits sur le marché et les arguments de l’offre et la demande. Avec la nouvelle polémique installée chez la vox populi sur une prochaine augmentation de 10 DA sur le prix du lait en sachet, il est fort à parier que, si elle venait à se confirmer, elle placerait les acheteurs en position délicate surtout que ce produit connaît depuis quelques semaines certaines perturbations dans sa distribution, en ce sens qu’il arrivait aux commerçants du centre-ville en quantités très minimes soit aux « compte-gouttes » alors qu’il était carrément absent sur les étals d’autres points de commerce.
