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Face au silence complice des élus locaux. Mostaganem parent pauvre de l’Algérie

Dans un précédent article, nous avons évoqué le sujet des désignations de responsables dans d’autres wilayas, et leurs habitudes d’emmener avec eux une flopée de cadres destinés à former leur entourage proche. Nous avons bien concédé qu’à la rigueur, un cadre de haut rang puisse se faire assister dans sa mission par une ou deux individualités qui seront chargées de remplir des tâches relevant du domaine restreint d’activités non nécessairement publiques, comme chef de cabinet ou maître de résidence et autres. Malheureusement, l’on assiste de plus en plus à des déplacements d’équipes pluridisciplinaires, comblés d’avantages de matériels sous forme de logements luxueusement équipés, de salaires plus que confortables et voitures de fonctions, pressenties à pourvoir des postes clés dans les administrations locales déjà occupés par des cadres locaux depuis de longues années, qui se voient du coup éjectés sans autre forme de procès, dans le pur style de l’ingratitude. Les exemples commencent à susciter des questionnements à Mostaganem, dont l’actualité rapporte qu’un fonctionnaire d’une d’APC d’une autre wilaya est désigné tout récemment comme secrétaire général de la commune de Mostaganem, rien de moins. Ce n’est pas porter offense à ce fonctionnaire que de signaler cette ascension pour le moins fulgurante de l’intéressé, mais c’est porter un regard superbement minoratif à la ville de Mostaganem qui a été érigée en chef-lieu de département en 1956, et assumé concrètement ce rang dès 1958 ! C’est dire le peu de sérieux que vouent à cette commune les décideurs que l’on ne sait plus de quel niveau de hiérarchie ils actionnent leur pouvoir. Il y a aussi d’autres postes essentiels ayant fait l’objet de désignations peu judicieuses, au vu du constat loin d’être convainquant que chacun peut contempler sur le terrain. Je veux parler des terrains immenses clôturés depuis des lustres sans aucune trace de commencement de travaux, et appartenant à des organismes publics de réalisation de logements à en croire les imposantes indications marquées sur les panneaux de l’enceinte. Ces décors sont d’autant plus navrants à Mostaganem qu’ils se plantent à proximité de chantiers lancés par des promoteurs privés si efficaces qu’ils sont sur le point d’être achevés, et encore après avoir vécu tous les calvaires bureaucratiques que l’on sait. L’exemple frappant reste celui de la désignation de la responsable de l’agence foncière par l’ancien wali qui n’a pas encore montré toutes ses capacités, au vu du peu d’entrain de s’engager à souscrire aux différents plans de charge proposés par la wilaya. Ce mode de comportement est loin de servir les intérêts de la collectivité ni de répondre aux besoins sans cesse croissants de sa composante. En adoptant cette méthode de cooptation des responsables et autres nominations de retraités, Mostaganem restera toujours le parent pauvre du reste des wilayas, alors qu’elle devrait connaître un destin autrement plus important, à la mesure de sa réputation et de sa position stratégique.

À propos A.Benani

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