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Face à la montée préoccupante de la cybercriminalité. L’Algérie profondément inquiète

Le “lien” établi entre l’instabilité politique et la criminalité dans le monde est chose avérée. L’Algérie est profondément inquiète. Le pays rappelle, à chaque fois, que la “corrélation” entre l’instabilité sécuritaire et les trafics entre autres du patrimoine culturel mondial, est démontré à travers plusieurs pays jadis concernés par des “conflits”. S’appuyant sur son expérience dans le domaine de la lutte contre la cybercriminalité, l’Algérie veut apporter son savoir faire. Raison essentielle qui fait qu’elle est candidate à la présidence du comité Spécial international sur la lutte contre les formes de la cybercriminalité. Un travail de longue haleine entrepris par l’Algérie dans le domaine de l’utilisation des technologies de l’information et des communications, la place désormais à l’avant-garde de la stratégie globale de lutte. Plus aucun doute, le fléau de la cybercriminalité qui menace aujourd’hui au plus haut point, banques, institutions stratégiques, réseaux informatiques et les sociétés des pays du monde, interpelle en faveur d’une prise en charge réfléchie et moderne de ses répercussions, outre une évaluation objective et succincte de ses multiples dangers et menaces. Cette même menace, brandie à chaque fois par les utilisateurs malintentionnés et “frauduleux” des moyens de l’information, rappelle l’inextricable problématique à laquelle font face les pays du monde. L’Algérie pionnière dans la prévention et la lutte contre les formes de la cybercriminalité plaide en effet pour une stratégie globale de lutte, elle qui est inquiète de la montée préoccupante de ce fléau technologique. Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a annoncé dans ce sens, l’intention de l’Algérie d’”inspirer” un modèle de lutte globalisé contre les formes de la cybercriminalité. Le ministre de la Justice a fait savoir lundi que l’Algérie avait présenté sa candidature pour la présidence du Comité spécial chargé d’élaborer une convention internationale globale sur la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications (TIC) à des fins criminelles. Prenant part au 14e Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale qui se tient à Kyoto (Japon), M. Zeghmati a indiqué que l’Algérie « profondément inquiète de la montée préoccupante de la cybercriminalité, se félicite de la création du Comité spécial chargé d’élaborer une convention internationale globale sur la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications (TIC) à des fins criminelles, en vertu de la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU 74/247 ». Il a relevé, dans ce cadre, que l’Algérie avait présenté sa candidature pour la présidence de ce comité. Le ministre qui s’exprimait en visioconférence a affirmé que l’Algérie, tout en se félicitant du thème retenu pour le congrès, « demeure convaincue que le développement durable et la suprématie de la loi sont intimement liés ». Respectueuse de la convention onusienne de lutte contre la criminalité transfrontalière et ses protocoles, l’Algérie œuvre en permanence à adapter son arsenal juridique national avec les conventions et normes internationales pertinentes. Elle reconnaît, poursuit le ministre, « le rôle du mécanisme d’examen dans l’amélioration de la mise en oeuvre des conventions onusiennes de lutte contre la corruption et la criminalité organisée transfrontalière, et son apport en matière d’assistance technique aux pays qui en ont besoin ». « La situation particulière que connaît l’Algérie du fait de sa position géographique et de l’impact des situations sécuritaire, politique et économique dans son entourage, autant de facteurs qui forment un terreau fertile pour la prolifération du trafic des migrants et des demandes de rançons », a relevé le ministre. Aussi, a-t-il rappelé, la proximité géographique de l’Algérie de « l’un des plus grands centres de production et d’exportation de cannabis. Une situation qui engendre trafic illicite des stupéfiants, blanchiment d’argent et corruption, en témoignent, a-t-il dit, les analyses et rapports rendus par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Le Garde des Sceaux a également mis en avant l’intérêt accordé par le Congrès aux nouvelles formes de criminalité et à la question du trafic des biens culturels, notamment les atteintes au patrimoine culturel mondial. Le ministre rappellera, à cette occasion, que l’Algérie a, de tout temps, mis en garde contre la corrélation entre l’instabilité politique et sécuritaire et le pullulement des activités criminelles organisées, sous toutes leurs formes. S’agissant de la lutte contre la criminalité transnationale organisée et la corruption, M. Zeghmati a relevé qu’en dépit des « résultats positifs » réalisés dans le cadre de la mise en œuvre des deux conventions onusiennes pertinentes, « il est regrettable de voir encore des barrières se dresser devant le recouvrement d’avoirs ». Il a réitéré l’appel lancé par l’Algérie en direction de « tous les Etats membres pour l’application de leurs engagements internationaux et à une intensification des efforts pour faciliter le recouvrement des avoirs ». « L’Algérie affirme que l’administration, la gestion et l’utilisation des avoirs recouvrés relèvent en premier lieu de la responsabilité de l’Etat demandeur », a-t-il souligné, notant l’importance de « recouvrer les avoirs sans condition dans le strict respect des droits souverains des Etats ».

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