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Etats-Unis. A propos du nouveau procès en destitution de Donald Trump

Le second procès en destitution de l’ancien président américain Donald Trump débute mardi à Washington. France 24 fait le point pour saisir tous les enjeux d’un procès qui s’annonce historique à plus d’un titre. Donald Trump n’est plus président depuis près de trois semaines, mais son procès en destitution s’ouvre bel et bien, mardi 9 février, au Sénat américain. L’ancien président des Etats-Unis est accusé d’avoir encouragé l’assaut du 6 janvier contre le Capitole, lors duquel cinq personnes, dont un policier, ont trouvé la mort. A défaut d’être destitué de son mandat de président déjà achevé, il pourrait être condamné à une peine d’inéligibilité. Mais pour cela, un vote rassemblant les deux tiers des sénateurs est nécessaire. Un résultat peu probable compte tenu du peu d’entrain des élus républicains à prendre clairement leurs distances avec Donald Trump. Malgré tout, cette deuxième procédure d' »impeachment » du 45e président des Etats-Unis est historique à plus d’un titre. Pour les démocrates, le but sera de ternir suffisamment l’héritage du président Trump pour que ce dernier soit définitivement mis hors course pour la présidentielle de 2024. Avec ce nouveau procès en destitution, Donald Trump devient le premier président des Etats-Unis à être visé une deuxième fois par une telle procédure. Lors de son premier procès, en janvier 2020, il avait été accusé d’avoir fait pression sur l’Ukraine pour nuire à son futur adversaire à la présidentielle, Joe Biden. Au bout de trois semaines, Donald Trump avait été, sans surprise, acquitté par un Sénat contrôlé par les républicains. L’ancien président est cette fois-ci accusé d' »incitation à l’insurrection » pour son rôle dans l’attaque du Capitole le 6 janvier dernier. Il s’agira du quatrième procès en destitution de l’histoire des Etats-Unis. Avant lui, Andrew Johnson (1868) et Bill Clinton (1999) ont eux aussi subi un procès similaire. Donald Trump se démarque également en devenant le premier président américain à être jugé après la fin de son mandat. Les démocrates de la Chambre des représentants ont lancé la procédure d' »impeachment » le 13 janvier, soit seulement une semaine avant le départ de Donald Trump de la Maison Blanche et l’investiture de Joe Biden. Le calendrier de ce procès sera d’ailleurs au cœur des débats lors des prochains jours. C’est la question qui sera avancée par l’équipe de défense de Donald Trump pour discréditer le procès en destitution lancé par les démocrates. Le milliardaire républicain et ses alliés s’appuient sur son départ de la Maison Blanche, le 20 janvier, pour soutenir que le procès est contraire à la Constitution : les sénateurs peuvent, selon eux, démettre un président en exercice, mais pas juger un simple citoyen. Contester la légitimité d’un tel procès sied aux sénateurs républicains, qui pourront ainsi se cacher derrière ce point juridique pour éviter de défendre le discours incendiaire tenu par Donald Trump le 6 janvier. « Il n’y a pas d »exception de janvier’ pour la destitution ou tout autre mesure constitutionnelle », ont toutefois écrit les démocrates dans le document d’accusation transmis au Sénat. « Les présidents n’ont pas le droit à une carte blanche pour commettre des crimes graves et des délits à l’approche de la fin de leur mandat ». Les démocrates ajoutent qu’un ancien ministre a déjà été jugé après la fin de son mandat. Selon eux, il faut condamner Donald Trump pour le rendre inéligible et pour « dissuader les prochains présidents de provoquer des violences afin de rester au pouvoir ». Dans un document résumant leur argumentaire, les démocrates ont donné le ton: par son discours prononcé le 6 janvier devant la Maison Blanche, Donald Trump « a créé une poudrière, allumé une allumette puis cherché à tirer personnellement profit du chaos qui a suivi ».

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