Etat lamentable des cimetières d’Oran

Qui va se préoccuper des morts ? Ils sont morts donc, ils ne peuvent pas rouspéter pour les droits! …les gens pieux, des citoyens conscients et responsables savent bien que nos parents, nos prochains, nos amis, nos voisins et ainsi de suite y sont ensevelis. Et nous même, nous sommes tous, sans exception et impérativement un jour ou un autre, candidats à suivre leur pas dans ces endroits angoissants et lugubres. Les cimetières sont un endroit de repos éternel, pour l’être humain quel qu’il soit. Cela ne veut pas dire que nous allons omettre d’entretenir ce qui s’impose pour des raisons non seulement spirituelles, mais également et surtout civiques. Entretenir un cimetière est, avant tout, un acte de civilisation et un vibrant hommage voire un geste de respect à l’égard de ces êtres humains qui nous ont quittés et qui sont devenus des locataires de ces espaces silencieux. Parler des cimetières d’Oran comme parler d’autres cas similaires là où ils pourraient être. L’Etat algérien ne manque ni d’argent ni de moyens non plus de main d’œuvre, afin de consacrer un «p’tit» chapitre du budget communal aux soins de redorer le blason de ces coins laissés pour compte, qui font quand même partie du paysage urbain de la ville. Pour Oran, à l’exception de la nécropole de Ain El Beida, qui est relativement prise en charge par rapport au reste. Les autres cimetières, faisant partie du tissu urbain de la commune sont presque abandonnés …Il y a, je crois des jeunes citoyens consciencieux engagés dans des associations de bienfaisance, qui font de temps à autre des initiatives de bénévolat, Ils procèdent au désherbage et au nettoyage de ces endroits, dans les limites de leurs possibilités. Il serait toutefois aberrant de compter sur le volontariat de bons citoyens. Cette mission reviendrait selon les lois et les règlements du pays, imputée aux services de l’Etat, particulièrement par l’entremise de l’autorité communale. En tous les cas, l’entretien d’un cimetière ne va guère saigner le budget de la Commune, tellement gros, il serait équivalent au budget d’un Etat. Je ne dirais pas pourquoi le service des marchés- entre autres- serait-il plus actif et plus attrayant, par rapport, aux services des pompes funèbres ? Je vous laisse le soin de trouver la réponse à cette pertinente question. Je sais qu’il y a quelque part un secret…Inutile d’aller le chercher dans la bibliothèque secrète du Vatican….