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Etablissements classés. Les ruelles de la ville transformées en garages à ciel ouvert

C’est un business qui ne passe pas inaperçu dans certains endroits de la ville: la réparation automobile se déploie dans la rue, sur des parkings, sur les trottoirs etc… Cela fait plusieurs années que les ruelles d’El Bahia sont transformées en garages à ciel ouvert au su et au vu de tout le monde. Les habitants de tous les quartiers et cités de la ville d’Oran ne savent plus où donner de la tête,face à la multiplication de projets polluants. Ainsi,le laxisme continue à avoir la peau dure devant les dépassements à la réglementation régissant les établissements classés, qualifiés de  »hautement polluants ». Aux bords des maisons, dans les garages adjacents aux logements, sur les trottoirs, les parkings des cités, dans les arrières-cours et près de nombreux hangars, les signes d’activité ne trompent pas: des voitures montées sur cric, des boites à outils ouvertes, des taches d’huile, des chiffons sales…. Ainsi, nez sur le moteur ou allongés sous le châssis, à Oran, des mécaniciens s’installent en plein air et proposent leurs services à une clientèle diversifiée, issue des classes populaires et moyennes. AU cours des observations que nous avons menées, nous avons compris que la mécanique automobile faisait figure de sport local. La mécanique à ciel ouvert ou de rue se situe entre formalité et « informalité ». On peut de fait, même quand on dispose d’un atelier légal, déclarer,exercer des activités en noir. Et inversement, on a peur d’être dans la rue et avoir demandé le statut d’autoentrepreneur, parce qu’on n’a pas les moyens pour ouvrir un atelier dans les  »’normes ». La mécanique à ciel ouvert, ce n’est pas spécifique à la ville d’Oran. D’autres garages à ciel ouvert existent partout dans les autres villes du pays et ce phénomène est aussi source de tous les problèmes de l’environnement. On trouve des taches d’huile ou résidus gras et autres graisses sur la chaussée et ce n’est pas que les ordures ménagères qui dégradent l’environnement, mais aussi les établissements classés, mécaniciens, charpentiers, soudeurs etc… L’absence de la commission de wilaya chargée du contrôle et du suivi des établissements classés, a encouragé à la propagation de ce phénomène. La propreté d’une ville est l’affaire de tous. Mais le comble, pourquoi accorde-t-on l’autorisation d’exploitation à certaines activités que l’on sait au préalable, source de nuisances sonores et autres pollutions ,dans des lieux situés juste au-dessous des habitations.

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