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Et la réalité du terrain…

La campagne électorale pour les législatives du 12 juin débutera jeudi 20 mai pour s’achever 3 jours avant le jour J, sachant qu’elle est déclarée ouverte 23 jours avant la date du scrutin, selon la nouvelle loi organique relative au régime électoral. La loi relève aussi que tout candidat ou personne qui participe à une campagne électorale doit s’abstenir de tenir tout discours haineux et toute forme de discrimination, et que l’utilisation de langues étrangères durant la campagne électorale est interdite. Et pourtant, des candidats, surtout dépassant les 40 ans, parlent un dialecte mélangé avec le français. Souvent, nos politiques s’expriment en français pour évoquer la question économique ou culturelle. Là, y’aura-t-il des amendes ou autre décision ? Le texte de loi interdit, en outre, l’utilisation de tout précédé publicitaire commercial à des fins de propagande durant la période de la campagne électorale ainsi que la diffusion et la publication de sondage portant sur les intentions de vote des électeurs 72 heures avant la date du scrutin sur le territoire national et 5 jours pour la communauté nationale établie à l’étranger. Chez nous, les partis n’ont pas la culture du sondage. La loi interdit à cet égard à tout candidat à une élection « de recevoir, d’une manière directe ou indirecte, des dons en espèces, en nature ou toute autre contribution, quelle qu’en soit la forme, provenant d’un Etat étranger ou d’une personne physique ou morale de nationalité étrangère ». Le texte de loi sur la campagne électorale est basique mais « satisfaisant ». « Satisfaisant » et mieux que l’ancien puisqu’il vise à fermer la porte au « pouvoir de l’argent » de s’illustrer dans la campagne. Mais est-ce que l’ANIE ou autre organisme a les moyens de surveiller la campagne, surtout en matière de financement d’autant que beaucoup d’argent circule dans le marché de l’informel. Difficile, au fait, d’imposer le suivi financier puisque le FISC, lui-même, ne dispose pas de moyens d’enquêter sur les transactions commerciales sans factures et par payement cash. Un candidat pourrait toujours déléguer ses proches ou amis à financer sa campagne de leur poche sans aucune traçabilité. La loi reste une loi, mais la réalité du terrain de la faire respecter est une autre paire de manche.

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