Les gardiens de voitures autoproclamés continuent de faire la loi à Oran, au vu et au su de tout le monde. Le stationnement sauvage sur les trottoirs connaît un fort développement dans la plupart des villes algériennes. Il accroît le déséquilibre modal en renforçant la part prépondérante de l’automobile dans l’espace public et en rendant les déplacements des piétons, particulièrement incommodes et dangereux, voire pour les personnes à mobilité réduite. Au niveau du boulevard Colonel Lotfi face au palais des sports d’Oran, une vraie mafia règne sur l’esplanade longue d’environ 200 mètres, qui a abrité jadis des activités culturelles à l’occasion de grands événements, et qui se dégrade hélas, au fil des jours et ce, sans pour autant tarauder la conscience de tous les walis précédents qui étaient à la tête de la deuxième wilaya du pays; ainsi, toutes les tentatives de la mairie d’Oran pour nettoyer cet espace sont restées sans résultats, car cette mafia qui occupe les lieux, ne recule devant rien. D’ailleurs, la plupart de ces gardiens sont armés d’armes blanches. Ce déplorable état de fait a suscité la consternation des Oranais qui n’ont pas caché leur vif désappointement. C’est scandaleux et inadmissible surtout que cette esplanade se trouve devant des structures sportives et de détente. Outre le développement de l’incivisme, le stationnement sur ce large trottoir résulte du laxisme des pouvoirs publics. Ainsi, rares sont les villes algériennes qui ont décidé de s’y attaquer. Le stationnement sauvage constitue un obstacle important à la pratique des modes non motorisés, tant dans les centres-villes que dans les quartiers péricentraux. Donc, pour redorer le blason à ce grand boulevard, les responsables doivent agir.
