Désolante image que celle que nous offrent nos marchés de fruits et légumes. C’est devenu presque une règle générale qui pose problème autant pour la salubrité de l’environnement que pour la qualité de vie des riverains. Les marchés échappent totalement au contrôle, des produits de large consommation sont vendus sur des étals sales, exposés à la poussière et au soleil dans certains marchés pendant des heures tant pour le poisson que les produits laitiers, dont nul ne prend la peine d’exiger de les maintenir à la température adaptée. Au-delà, c’est bien l’amoncellement des ordures »fruits et légumes pourris et déchets de toutes sortes, caissons hors d’usage » qui interpelle les consciences par le haut niveau de nuisance qu’il induit par les odeurs nauséabondes et la prolifération des mouches, rats et autres insectes. Les amas de déchets dans certains marchés inquiètent de plus en plus les citoyens qui peinent à s’approvisionner dans ces conditions. Certains sont obligés de faire des kilomètres pour leurs courses dans d’autres marchés plus au moins mieux organisés et propres. L’insalubrité grandissante dans les marchés de la wilaya d’Oran nous pousse à poser la question de savoir quand des opérations d’assainissements efficaces et visibles auront lieu dans les marchés. Depuis plusieurs années, les articles de presse écrite, et reportages télévisés font état de la situation et tirent la sonnette d’alarme. Occupation anarchique des commerçants. Prétextant des méventes, les vendeurs ont pris l’habitude de délaisser des espaces réservés pour la vente de leurs produits. Ils prennent d’assauts les trottoirs et chaussées. Certains étalent leurs marchandises sur un morceau de nappe ou une planchette, à Hassi Bounif, Ain Beida, Echmuhl, Gambetta et dans d’autres lieux, il existe des marchés couverts et espaces réservés à la commercialisation des fruits et légumes et autres produits. Mais cela n’empêche les vendeurs d’occuper la chaussée pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène. Jusqu’alors, les efforts des services concernés dans l’éradication des marchés informels ont pris l’effet d’un coup d’épée dans l’eau.
