Après plus d’un mois de grève et de protestation des enseignants, le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout a affirmé, mardi, sa disposition à examiner les propositions des syndicats de son secteur en vue de trouver les mécanismes d’une révision des statuts de « manière consensuelle». La rencontre du 1er jour a regroupé les membres du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Education «CNAPESTE», de l’Union nationale du personnel de l’éducation (UNPE), affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), et du Syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE) et semble avoir exposé les problèmes d’un secteur qui agonise. «Le ministère est ouvert à tous les concepts et les propositions formulées par les syndicats en vue de trouver les modalités et les mécanismes permettant la révision des statuts de manière consensuelle», a indiqué un communiqué du ministère publié au terme des séances de travail bilatérales avec les sections syndicales lors des deux derniers jours. «Le ministère n’a ménagé aucun effort pour prendre en charge les préoccupations soulevées par les partenaires sociaux dans le cadre de ses prérogatives et de la législation en vigueur par la prise d’une série de mesures, entre autres, l’installation des comités et des cellules de prise en charge des dossiers sociaux», a précisé le ministre, rappelant «la création d’une commission mobile pour s’enquérir des modalités de gestion au niveau des directions locales de l’Education, accompagner les responsables pour améliorer leur performance et résoudre les problèmes autant que faire se peut». De même qu’il a évoqué la prise en charge par la tutelle des diplômés des ENS, l’adoption de la promotion par voie d’examens professionnels et des listes d’habilitation aux différents grades, la prise en charge de l’insertion des contrats de pré-emploi, l’organisation d’élections de renouvellement des commissions de wilayas et de la Commission nationale des œuvres sociales (CNOS). Le ministre indique que la porte du dialogue reste encore ouverte. Les syndicats attendent le passage à l’acte du ministère. Il a donc fallu un mois pour ouvrir un dialogue avec les divers syndicats. Ce sont nos enfants qui sont les perdants. C’est dire qu’aujourd’hui les politiques devraient, devront et doivent être à l’écoute de la réalité et de créer des mécanismes pour un dialogue serein et sincère. Nos enseignants ont besoin de la considération et d’une valorisation salariale; pour ne pas dire une vraie prise en charge. Il est inconcevable qu’un enseignant d’un lycée touche un salaire ne dépassant pas les 50 000 Da. Nos politiques devront se pencher pour une réforme du système scolaire avec la prise en charge de l’enseignant et la modernisation des infrastructures scolaires.