Pain, lait, huile, leurs prix ne seront bientôt plus plafonnés, ni subventionnés par le gouvernement. En effet, les députés de l’APN ont adopté, mercredi, le projet de loi de finances pour l’exercice 2022. A l’exception du parti du MSP, le PLF-2022 a été approuvé par le reste des députés. Le Premier ministre tente de rassurer le citoyen. Ainsi, Aïmene Benabderrahmane s’est expliqué sur la réforme de la politique de subvention. Les mesures prévues par le PLF 2022, liées à la réforme de la politique de subvention sociale, «consacrent l’orientation sociale de l’?tat, une orientation traduisant les principes du 1er Novembre», a-t-il expliqué, selon l’agence APS. L’?tat «a aidé et continuera à subventionner, à travers des montants importants prévus dans le PLF 2022, les catégories vulnérables et moyennes», a-t-il précisé, indiquant que la politique de subvention «se poursuivra et sa levée nous est interdite». Selon le Premier ministre, le dispositif mis en œuvre, suite à la révision des subventions, consiste à «orienter les fonds alloués aux véritables ayants droit à travers des mécanismes devant être mis en place par le dispositif en question». Mais à aucun moment, le Premier ministre n’a donné d’exemple « concret » sur l’aide directe. Déjà, le gouvernement n’a donné aucun indice sur le « seuil » des salaires ou du ménage qui devra recevoir cette aide. En Algérie, les ménages, avec souvent deux salaires, éprouvent toutes les peines du monde à joindre les deux bouts. Dans le calcul des « besoins » d’un ménage, le pouvoir ou le gouvernement oublie, par exemple, que les Algériens paient des cours de soutien à leurs enfants ou aller chez le médecin quand la spécialité coûte très cher. Pour l’?tat, la consultation est remboursée. Or, dans la réalité, elle n’est pas remboursable même pas à 40%. Idem pour les autres analyses et tests. Normalement, tous les syndicats devraient y être impliqués dans ce projet. Déjà, certains craignent que leur pouvoir d’achat ne baisse encore dans les prochains mois. Le gouvernement devra être très prudent dans la mise en œuvre de ses idées, car une mauvaise manœuvre risquerait de provoquer une rupture. Avant, il faudra expliquer aux citoyens cette loi de finance.