Accueil » CHRONIQUE » Encore des départs !

Encore des départs !

Le Professeur Rachid Belhadj, président du Syndicat national des professeurs et chercheurs universitaires et directeur des activités médicales et paramédicales à l’hôpital Mustapha Pacha d’Alger, vient de jeter un pavé dans la mare en évoquant le départ des médecins algériens vers l’étranger. «C’est une véritable saignée pour le système de santé et pour tout le pays», a-t-il regretté, lors de son intervention sur Radio Chaîne 3. «Rien que durant l’année 2022, nous avons recensé le départ de 80 hospitalo-universitaires entre radiologues, ophtalmologues, dermatologues, urologues et réanimateurs», a-t-il révélé. «Une véritable perte pour le pays, a déploré le Professeur Rachid Belhadj, notant que le comble est que l’Algérie transfère des malades à l’étranger pour se faire soigner par ces compétences qu’elle a elle-même formées», relaie «Algérie Eco». Le représentant des professeurs chercheurs plaide en faveur d’une réelle prise en charge des préoccupations de la corporation. «Il est temps de revoir le suivi des carrières et la formation de ce corps», a-t-il dit, en annonçant que des négociations sur le statut des hospitalo-universitaires ont été ouvertes, lundi dernier, avec le ministère de la Santé, pour améliorer les rétributions et l’organisation du travail. Ce départ va laisser un «grand» vide dans le secteur sanitaire d’autant que le Docteur Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), avait auparavant révélé que qu’environ 1.200 médecins algériens, de différentes spécialités, s’apprêtent à partir en France pour travailler dans ses hôpitaux après leur réussite aux épreuves de vérification des connaissances. A l’époque, l’ex-ministre avait plaidé pour une réforme sanitaire. Le secteur est dépassé où le patient ne sait plus à quel saint se vouer. Des médicaments qui «disparaissent» comme cela a été le cas pour la «Ventoline» un certain moment. Une situation qui «décourage» nos médecins qui pensent à se rendre ailleurs où ils sont bien «accueillis, rémunérés et bien pris en charge». Il est temps de réformer non pas seulement le secteur sanitaire mais penser à l’amélioration de la qualité de vie.

À propos B.nadir

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiéeLes champs requis sont surlignés *

*

x

Check Also

La surabondance du blé fait le bonheur de l’Algérie

Les exportations de blé de ...

Migration et asile, l’UE durcit les lois!

L’UE fait face à une ...

2024, la bonne année du pétrole !

Malgré l’attaque de l’Iran contre ...

A l’aube d’une troisième guerre mondiale!

Le samedi 13 avril, l’Iran ...

Le pétrole au centre du conflit Iran-Israël

Les prix du pétrole ont ...