En tout bien, tout honneur

«Si bien doué que l’on soit, on ne fait rien de grand sans travail» H. Poincaré

Après avoir réalisé des résultats positifs et satisfaisants en matière d’exportation durant les trois dernières années, des entreprises algériennes exportatrices, distinguées lors de la première édition de la «médaille d’honneur de l’exportation», qui a été organisée avant-hier, le mardi à Alger. Ces entreprises avaient levé haut la barre de leurs ambitions en perspective de 2030. Depuis déjà des années, l’on ne cesse de dire et de répéter, en public ou en privé, au sujet de la nécessité de développer l’exportation de la production nationale, hors des hydrocarbures. Avons-nous des produits nationaux susceptibles d’être exportés et en même temps en mesure de tenir tête à la très farouche concurrence du commerce international ? S’il y a des vrais nationalistes – oui, bien dire nationalistes- possédant à la foi esprit de défi et un savoir-faire en la matière, je suis persuadé qu’ils peuvent réaliser des miracles, en dépit de l’opiniâtreté du marché mondial ..Sur ce marché mondial, il y a une surproduction, un varié et riche étalage, en toutes choses, d’où une crise d’écoulement de ces produits. Il n’y a pas une crise de production ou d’offre, mais de client. Il faudrait sur cette même perspective, rappeler que la «guerre» économique et commerciale fait des ravages entre les puissances occidentales.. Et, d’autre part, ces dernières qui font péniblement face à la Russie, à la Chine et aux dragons asiatiques de l’Extrême-Orient. Donc, ce ne serait pas une tâche facile d’essayer de se tracer un lopin de place dans la jungle. J’ai donné ce petit exposé un peu pessimiste, sur la situation du commerce mondial, où il n’y a pratiquement pas de place pour les faibles et ceux de la mentalité rentière. Si nos exportateurs ont pu réaliser un « scoop », c’est qu’ils se sont initiés aux «secrets» du métier, en ayant pu noyauter les arcanes de ce monde semblant être régi par les règles de la jungle. Nous avons plus de 60 ans d’indépendance et nous ne sommes pas prêts à vivre éternellement en consommant les produits des autres, notamment les autres dont les produits nous semblent parfaits. Peut-être que l’âge du pétrole et du gaz durera pas, nous serons donc contraints d’avoir recours à l’option difficile. Celle de retrousser les manches et entamer l’aventure… Saluons donc, et continuons !