En attendant les matchs barrages prévus en mars prochain .Le Cameroun déjà très provocateur

L’Algérie hérite du Cameroun pour les barrages au Mondial de Qatar après l’Egypte en 2009 et le Burkina Faso en 2014. Il est évident que le «choc» s’annonce des plus palpitants. D’abord parce que les Verts sont sous le coup d’une élimination très amère à la CAN, ensuite la pression que font monter progressivement sur eux les médias du pays de leur adversaire du jour, s’accentue de plus belle. Ce qui confère à la prochaine double confrontation, un caractère assez unique selon les spécialistes. Les Verts qui ont scellé l’épisode du Stade du Caire et du caillassage de leur bus, s’apprêteront-ils à le revivre au Cameroun lors de la manche aller?
Le Cameroun toujours en cavale pour le trophée africain espère exercer la provocation sur la troupe du coach Belmadi revigorée après son échec lors de son déplacement «périlleux» au pays de Mila. Jamais les conditions de séjour de l’EN algérienne n’auront ainsi été aussi difficiles et incertaines à cause de l’état de la pelouse, des horaires de match, du climat suffoquant et très humide. Il est vrai que l’Algérie, sortie prématurément de la CAN au Cameroun, après un parcours chaotique qui s’est soldé par un nul et deux défaites dont celle contre la Côte d’Ivoire, a fait mal aux supporters algériens. Mais elle reste tout de même lucide et décidée à tourner la page . Les Verts reviendront plus forts et plus conquérants et entreprenants. Ils sont connus pour leur force mentale et leur capacité à se surpasser et à supporter la pression. Ce facteur psychologique prédominant chez l’équipe algérienne, les Camerounais le savent et c’est pour cela qu’ils focalisent sur la provocation au lieu de promettre un accueil chaleureux à leur invité lors du premier match des barrages . Sitôt la fin du rêve africain pour les Verts, cap sur le Mondial qatari. Le match barrage aura lieu donc fin mars prochain. Un match couperet qui déterminera qui du Cameroun ou de l’Algérie ira au Qatar. Les capés de Belmadi auront d’ici-là toute la latitude de recharger leurs batteries et de croire à nouveau à leur suprématie. Pour cela, ils doivent battre le Cameroun en aller et retour pour démontrer que leur route n’a été qu’un petit accident de parcours qui arrive aux plus grandes nation du football comme le Brésil, l’Espagne ou l’Allemagne. Or, d’ores et déjà, les Camerounais donnent l’impression de lancer les «hostilités», en promettant aux Algériens les mêmes conditions difficiles que lors de cette CAN et le plus surprenant avant même la clôture de cette CAN comme s’ils sont convaincus de pouvoir l’arracher au final. En un mot, les Verts risquent d’évoluer à la fin mars dans les mêmes conditions qu’ils ont connues lors de cette CAN. «Le match doit se jouer à 14h00», lance un Camerounais sur Twitter. Un compatriote l’appuie: «Et si la pelouse est très belle, on défriche ça pour la rendre moins belle». «14h sans arroser le terrain un mois durant», lance un autre. «Japoma (stade qui a accueilli les matchs de poule des Verts au début de la CAN) ou rien. Et bien sûr sur une pelouse en mauvais état», commente un Camerounais. L’Algérie n’a jamais battu le Cameroun en match officiel. Face aux Lions indomptables, les Fennecs affichent un mauvais bilan : 3 nuls et 4 défaites en 7 matchs officiels. «Une odeur de vengeance face à la bête noire des Verts», lance cet internaute algérien. Même Roger Milla, la légende du football camerounais, s’est mis de la partie pour tacler les Verts. Dans un entretien à la chaîne tunisienne Hannibal TV, il a critiqué «l’arrogance» de l’équipe nationale. Pour lui, l’EN «s’est fait surprendre en se croyant capable de battre n’importe quel adversaire». Tout en critiquant l’attitude de l’équipe d’Algérie, futur adversaire du Cameroun en barrages du Mondial 2022, Roger Milla a vanté la «modestie» des Lions indomptables. «Ce qui n’est pas le cas de notre sélection. On ne pense pas de la même manière car on sait que le match se joue sur le terrain». Dans un autre entretien à France 24, Roger Milla a encore dénigré les Verts qui ont pointé du doigt la mauvaise qualité de la pelouse du Japoma. «Quelle est la pelouse qui ne peut pas se gâter après un match, des pluies», a-t-il dit. «Pour moi, ce sont des commentaires inutiles», a-t-il ajouté en parlant des critiques formulées par le sélectionneur national Djamel Belmadi au sujet de la pelouse du stade de Douala. Le coach des Verts appréciera !