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Emigration clandestine. La Harga traditionnelle en franche baisse

Le premier trimestre de l’année affiche une nette baisse des traversées clandestines par mer vers les côtes d’entrée en Europe notamment le Sud Est de la péninsule Ibérique. Dans ce reportage nous allons traiter surtout des raisons de cette remarquable baisse de la’’Harga’’ via la mer méditerranéenne. Les raisons probables sont celles des tarifs proposés aux candidats à l’émigration clandestine. Les tarifs sont l’équivalence du présumé rêve de l’autre vie, celle d’un monde meilleur. L’émigration clandestine traditionnelle à moindre coûts, celle qui consiste à réunir des candidats pour cotiser entre eux leur passage a franchement baissé. Les traversées classiques ont diminué car elles sont devenues dangereuses voire trop risquées. Le nombre de disparus en mer, ces derniers temps, en est la preuve tangible de la menace. Cette menace relève de la concurrence avérée des traversées rapides et sécurisées proposées à l’émigration clandestine par ce fameux mode de transport qu’est le ‘’ tropico ». Des embarcations semi-rigides à double moteurs hors-bord très puissants qui permettent de débarquer les clandestins en moins de trois heures avec la probable sécurité d’atteindre l’objectif. Une concurrence des tarifs qui sont devenus inabordables pour les candidats sans revenus qui avaient l’habitude de faire le voyage collectif à moindre coût. La baisse s’explique aussi par la stratégie adoptée par les réseaux mafieux des passeurs clandestins. Celle-ci qui, selon des témoignages, consiste à menacer ceux qui n’empruntent pas le ‘’tropico’’ comme moyen de passage… une menace redoutable car elle compromet des vies humaines. Les réseaux mafieux ont même fait courir la rumeur terrifiante parlant de cachalots qui s’attaqueraient aux felouques au large de la méditerranée mais celle-ci n’a pas fait d’échos dissuasifs. Pour mettre un terme à la concurrence des passages à petites embarcations, la menace a passé d’un cran et a même circulé entre les réseaux de passeurs locaux. Le danger de prendre la mer par un autre moyen que celui imposé par l’organisation internationale de passeurs est éminemment démotivant. Ceci éclaire justement sur les raisons de cette baisse de clandestins vers les rivages sud du royaume espagnol. Les autres raisons devaient être les changements opérés par les pouvoirs centraux algériens, les changements du paysage politique par des décisions prometteuses, le développement économique et social et l’amélioration du cadre de vie des algériens. Le quotidien  »La información  » rapporte que suite à la rupture en mars 2022 du traité d’amitié avec le royaume espagnol, la majorité des médias ibériques avaient prédit une  »avalanche d’embarcations de  »harraga » algériens sur les côtes espagnoles et le CNI (Centre National d’intelligence) avait lancé le chiffre de 10 000 migrants et ça n’a pas été le cas car cette destination, par voie maritime des candidats algériens à l’émigration illégale, a chuté en fin 2022 de 36% par rapport à la fin de l’année 2021 puisque en cette même année 6001 sujets sans papiers ont été enregistrés alors qu’à la fin 2022 le chiffre est descendu jusqu’à 2170 sujets comptabilisés entre Almeria, Murcia, Formentera et Ibiza.

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