Chaque année ou presque, que ce soit à l’approche du Ramadan ou en plein mois sacré, certains produits de large consommation connaissent des hausses de prix aussi brutales qu’inexplicables. Depuis quelques jours déjà, la mercuriale de la pomme de terre a bondi d’environ 30% à 40%, passant d’un prix moyen de 40/45 DA/Kg à 90/100DA/Kg. Une hausse de suite remarquée et pointée du doigt par le consommateur algérien, très friand de ce produit. Selon le directeur de l’Office Interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev), Mohamed Kherroubi, l’augmentation du prix de la pomme de terre est inexplicable, au vu du niveau de la production et des conditions météo, selon lui, idéales pour ce genre de culture. Le responsable dénonce une dichotomie entre ces deux paramètres, qui d’après lui, devrait mener à une interrogation profonde sur la viabilité et l’efficience du système de distribution. Cette hausse intervient alors que d’importants stocks du tubercule préféré des algériens, seront débloqués par quelque 34 coopératives, et inonderont les marchés. Sauf que cette information n’a pas donné le résultat escompté et les prix repartent à la hausse chaque jour. Reprendre le contrôle sur les prix au détail, un objectif tracé par le ministère du commerce, mais eu égard à ce qui est présenté dans les marchés de la région, tout porte à croire que la situation risque d’empirer davantage. Faisant l’objet de vives critiques les agents de la direction de Commerces brillent par leur absence, s’interrogent les consommateurs. En effet, à quoi sert cette structure qui n’est pas capable de réguler les prix et faire en sorte de dissuader les malfrats du commerce, diront les consommateurs qui repartent bredouilles des marchés, sans avoir réalisé les emplettes nécessaires pour le repas du ftour. Une situation chaotique que vit le consommateur algérien qui ne sait plus à quel saint se vouer. Le poulet de son côté a repris des ailes avec des prix imaginaires pour des citoyens qui ne peuvent se permettre même la moitié d’un poulet. Les prix oscillent entre 380 et 420 Da le kilo, ce qui n’est pas à la portée d’un citoyen dont la paye ne dépasse pas 18 000 Da. Pour la viande rouge, l’espoir de voir les prix en baisse s’est dissipé, malgré toutes les tentatives du ministre du Commerce. Enfin, il ne sera retenu du Ramadhan de cette année, tant attendu par les Algériens, que la hausse des prix qui demeure une réalité que les hauts responsables de l’Etat n’arrivent pas à régler.
