La lutte contre l’affichage sauvage en période électorale est toujours plus affirmée. L’avis général, désabusé, est que cette technique de propagande, dépassée où chacun recouvre surtout la nuit, les affiches de ses adversaires est à peu près inutile. Elle ne ferait pas changer un électeur d’avis. Au moins permet-elle d’identifier les candidats. Pour l’échéance du 12 juin 2021, les partis et listes d’indépendants en lice, ne confinent pas leurs affiches électorales aux sites réservés à cet effet: les façades d’institutions, les poteaux, les entrées d’immeubles, les abribus, tous les endroits même les plus improbables. Avec chaque élection, revient le phénomène récurrent de l’affichage sauvage qui défigure le paysage urbain des villes et oblige ces dernières à consacrer un budget imprévu surtout que la majorité est en crise budgétaire. Lors d’une tournée effectuée à travers certaines communes et au regard de certaines affiches et posters par certaines formations et listes indépendantes nous avons eu l’impression qu’il s’agit d’une élection présidentielle plutôt que d’élections législatives, les futurs élections sont organisées pour élire les futurs députés du pays. Alors que certains leaders sont en train de verser dans un narcissisme inhibiteur qui ne peut que nuire à toute action politique proprement dite. Selon des sources politiques diverses, plusieurs leaders de partis ont décidé de passer le flambeau aux jeunes. Et ces jeunes ne sont autres que leurs enfants. Donc une occasion à ne pas rater pour les caciques, chassés par la nouvelle loi électorale mais recyclés à travers leurs enfants, écrasant à leur passage toute morale politique.
