La date du 12 juin est irréversible pour la tenue et l’organisation des futures élections législatives. Le futur Parlement qui naîtra à la faveur des futures joutes électorales que sont les législatives de juin prochain, sera-t-il constitué des postulants de la société civile ou contrairement les futurs strapontins de cette institution seront squattés plus par les militants de partis politiques? Le compte a rebours a bel et bien commencé. Les états majors se lancent d’ores et déjà dans une course effrénée pour glaner plus de voix et se permettre un poste VIP au niveau de la chambre basse. Si les pouvoirs publics et à leur tête le premier magistrat du pays ont mis en garde contre le règne de » la chkara et de la corruption » pour l’achat des voix et qui sont des pratiques qui ont de surcroît gangrené nos institutions, cela suppose que l’ANIE, qui dorénavant supervise ces échéances électorales, doit frapper d’une main forte pour freiner l’entrée de l’argent sale au niveau du Parlement comme ce fut le cas. L’ANIE exhorte les partis politiques à retirer les formulaires au niveau de toute délégation de wilaya de l’ANIE ainsi que du siège de celle-ci, sis Club des Pins. La dissolution de la chambre basse était imminente. Cela est le fruit de la satisfaction des revendications du hirak béni du 22 Février 2019 qui avait exigé la dissolution de l’APN. En attendant cette date, relative butoir du 12 juin prochain, certaines formations politiques dont ses responsables, faut le rappeler, se sont éternisés grâce aux différents mandats brigués, tel le Parti des travailleurs dont Mme Hanoun a décroché 05 mandats consécutifs, boycotte ces élections. Un autre parti politique de l’opposition qu’est le RCD vient aussi d’annoncer sa non participation à ce scrutin. Son président, Mohcene Belabes, a été convié à se délester de son immunité parlementaire selon les instructions du garde des sceaux. Il a été pour rappel, débouté par la justice. Cependant, la nouvelle constitution amendée en novembre 2020, permet à l’opposition, si elle « s’approprie » une majorité parlementaire, de désigner un chef de gouvernement issu de ses rangs. Quant à la participation, voir l’implication de la société civile par le rajeunissement de la vitrine de l’APN est une condition sine qua non, surtout que cette société civile traîne les pattes et reste absente de l’échiquier politique. La nouvelle Constitution comporte justement plusieurs mécanismes juridiques et réglementaires garantissant une large implication des associations et des acteurs de la société civile dans la gestion de la chose publique, à travers la constitutionnalisation de son rôle et sa promotion, de sorte à en faire un acteur essentiel dans la définition des contours de la politique de l’Etat, selon le conseiller chargé de la société civile.
