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Elections législatives du 12 juin. Ramadhan, confinement et campagne

Les élections législatives auront lieu dans un délai maximal de trois (03) mois», stipule l’article 151 de la Constitution. Celui-ci ajoute que «dans le cas où ces élections ne peuvent être organisées dans les délais prévus, en raison d’une impossibilité quelconque, ce délai peut être prorogé d’une durée maximale de trois mois après avis de la Cour constitutionnelle. Après adoption de la loi électorale par les deux Chambres parlementaires, les futures joutes électorales que sont les législatives, auront lieu le 12 juin 2021, après dissolution de la dernière législature où les parlementaires qui y siégeaient, étaient sommés de quitter cette institution, suite aux revendications légitimes du hirak béni du 22 février 2019.Pour rappel, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), avait fait état récemment de 1.755 listes de partis politiques agréés et 2.898 listes d’indépendants désirant se porter candidat aux élections législatives du 12 juin 2021. Le nombre de dossiers de candidature a atteint 1.739 retirés par 54 partis et 2.273 candidats indépendants. Au siège de l’ANIE, au niveau des résidences « Sahel » du Club des Pins à Alger, les postulants ne se bousculaient nullement au portillon. Le bureau réservé pour le retrait des formulaires n’a pas suscité l’engouement attendu, a-t-on constaté de visu. Une certaine frilosité y régnait sur les lieux de l’ANIE et la frénésie du ballet des va-et-vient incessants des militants et candidats s’est éclipsée. On apprend que ceci est dû à la conjoncture sanitaire et les préparatifs pour le mois sacré du Ramadhan. Pour l’heure, les partis habitués aux rendez-vous électoraux ont déjà accordé leurs violons pour se mettre au bain électoral des bains de foule et en se lançant dans la course pour la campagne électorale. Il s’agit pour eux de reprendre leurs sièges et leurs statuts de député au niveau de la nouvelle Chambre basse, à la faveur des élections législatives du 12 juin prochain. En attendant ce rendez-vous électoral, les avis des Algériens restent mitigés entre opposants et protagonistes. Incontestablement, le règne de la « chkara » a faussé tous les calculs politico-politiciens, ce qui a créé ce climat de frilosité et de scepticisme par les habitués à ces jeux troubles. La nouvelle Assemblée nationale doit recruter du sang neuf que sont les jeunes universitaires, non pas pour uniquement rajeunir la vitrine mais surtout pour bannir les anciennes pratiques mafieuses du règne de la corruption, au niveau du Parlement algérien suffisamment souillé par plusieurs scandales et des retraits en cascades d’immunité parlementaire de certains de ses députés pour cause d’implication dans des affaires de corruption.
Certaines formations politiques, les plus habituées aux rendez-vous électoraux, focalisent sur le « tournant démocratique », les autres sur « le changement attendu » pendant que d’autres axent leurs slogans de campagnes sur la régularité et la transparence. Effectivement et selon les pouvoirs publics, cette élection a été placée sous le thème du « Changement », cette échéance électorale doit, inéluctablement, assurer de nouvelles garanties grâce auxquelles la voix du peuple, lors du scrutin, reste un facteur déterminant pour la réussite de cette élection, grâce au choix de candidats crédibles engagés dans la course aux élections pour représenter leurs partis politiques. Notons que le nombre des listes d’indépendants a triplé pour cette édition. Il s’agit dans ce contexte actuel de bannir les anciennes pratiques et l’ouverture des possibilités aux plus méritants pour accéder à l’hémicycle du Parlement pour la constitution d’une nouvelle assemblée élue. Pour l’heure, 50 partis politiques ont annoncé la couleur quant à leur participation à ces joutes électorales du 12 juin prochain. Certains leaders de formations politiques islamistes, pour le moins des islamistes habitués à siéger à l’APN, brandissent le slogan du gage pour le Changement, l’attachement aux chantiers pour l’édification de l’Etat et surtout l’édification de l’Algérie nouvelle.
D’autres états-majors comme celui de Talai El Houriate, avec à sa tête un nouveau président par intérim pour le remplacement de son ex-président Ali Benflis, viennent de signifier que ces élections étaient « le meilleur moyen pour sortir de la crise (…) et protéger l’Etat national contre tout effondrement ». La course aux élections que d’aucuns voudraient qu’elle soit « transparente », est déjà ouverte aux partis politiques qui formaient la majorité au niveau de la Chambre basse tels le FLN, le RND, le TAJ. Pour le plus vieux parti politique, celui-ci parie sur la crédibilité des futures joutes électorales qu’il qualifie de porteur d’une série d’enjeux populaires, politiques et organisationnels. Des partis politiques ont annoncé leur boycott des élections législatives tels le RCD, le PT, le FFS entre autres. La présidente du Parti des Travailleurs, pour rappel, avait siégé pendant 05 mandats consécutifs dans cette Assemblée, alors qu’elle était la première à exiger sa dissolution.

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