Inédit, le nombre d’avocats dans les listes partisanes et les listes indépendantes aux législatives du 12 juin prochain. Les députés en avocats pour la moralisation de la pratique politique, quelle meilleure illustration de cette tendance visant à assainir l’exercice et le climat politiques de plus en plus en vogue depuis que les garanties aient été données par le président de la République, Abdelmajid Tebboune, et l’Anie pour l’égalité des chances des candidats, la réunion de toutes les conditions juridiques et légales pour des législatives crédibles et transparentes et la non interférence de l’administration. A Oran, wilaya pourvue de 17 sièges à l’APN sur un total des 407 sièges au lieu de 462 (soit en baisse jusque-là) selon la dernière ordonnance présidentielle publiée dans le journal officiel, la concurrence imposée par le courant des avocats parmi les candidatures, aussi bien dans la classe politique que dans les listes d’indépendants, risque d’être rude. Ils sont plus nombreux d’ailleurs que les médecins et les cadres administratifs selon un décompte. Leur nombre dans les listes de candidatures à l’échelle locale excède la vingtaine qu’ils soient hommes ou femmes. Indéniablement, les avocats et les avocates ont décidé, contrairement aux joutes antérieures, de faire valoir leurs voix et «prendre d’assaut» l’APN. Se faisant remarquer habituellement aux élections locales, ils sont, cette fois, plus significatifs qu’auparavant aux législatives anticipées de 2021.
