Le manque de liquidités, au niveau des bureaux de poste de la wilaya d’El Tarf, continue d’alimenter de chaudes discussions. Les citoyens, détenteurs de compte CCP, sont soumis chaque jour à un véritable parcours de combattant afin de pouvoir envoyer à un fils, à un parent de l’argent ou tout simplement retirer la maudite paie ou pension de retraite. Les citoyens de cette wilaya sont contraints chaque jour de se lever de bonne heure afin de pouvoir se porter sur une liste faite au niveau des cafés ou tout simplement par des policiers en faction, affectés à la sécurité des citoyens et des agences postales au niveau du chef-lieu de wilaya. Si la situation s’est améliorée pendant quelques jours, elle est aujourd’hui pire que le mois de juin dernier. Les pensionnaires sont soumis à un véritable calvaire qui ne dit pas son non. La cause: manque de liquidités au niveau des guichets qui n’ont pas mission de payer les clients du CCP. La situation est électrique à El Tarf, selon les citoyens qui font, durant quatre à cinq heures, la queue pour pouvoir retirer de l’argent. Les responsables de la poste ont beau introduire un système de ticket mais la situation n’a pas évolué d’un iota. La contestation des citoyens demeure de mise, même avec ces guichets réservés exclusivement aux handicapés et personnes âgées qui sont quelques fois ballottées d’un guichet à un autre. A ce problème, s’ajoute le manque d’envoi par les distributeurs des chéquiers à leurs destinataires. « Cela fait quatre mois que j’attends », me lance Mouloud, un client des CCP. Il en est de même pour la Carte Dahabia. Il parait, selon les responsables postiers locaux, que le problème se situe à Annaba pas à El Tarf. Le manque de liquidités se pose dans toute son acuité, ajouté à d’autres problèmes. Dans la situation actuelle, les mesures barrières sont renvoyées aux calendes grecques et il est impossible de lutter contre la propagation de la pandémie dont le nombre de personnes atteintes à travers le territoire national est en perpétuelle augmentation. Selon un retraité qui n’arrive pas à accéder à l’intérieur du bureau de poste, tant le nombre de personnes augmente de jour en jour, nous dit : «Le manque de liquidités à El Tarf est un problème qui s’ajoute aux aléas de la vie courante insupportable déjà ». Le problème ne réside guère dans la création de tickets d’attente, les responsables sont interpellés à inonder les guichets de liquidités qui font défaut depuis huit mois. L’essentiel, c’est de rendre effectif la notion de : « ALGERIE NOUVELLE »
