El Tarf. Après les inondations place au recensement des dégâts

Après les inondations d’une rare violence qui ont caractérisé plusieurs localités de la wilaya, les chefs de daïras de la wilaya d’El Tarf ont effectué ces deux derniers jours des sorties sur terrain. Ces sorties, selon notre source généralement crédible, leur ont permis de recenser les dégâts provoqués par les intempéries des 48 dernières heures et de les évaluer. Les intempéries ont touché moins de localités par rapport à celles enregistrées le 19 et 20 mai dernier. Ces sorties sont dictées par les instructions données par le wali lors d’une précédente réunion. Les chefs de daïras sont tenus de remettre à l’exécutif un rapport détaillé sur les dégâts occasionnés par les précipitations ainsi que les causes exactes. Ce travail approfondi permettra par ailleurs d’indemniser les sinistrés et de situer les degrés de responsabilité. Les chefs de daïras qui ont amorcé les travaux depuis mardi dernier, ont souligné que les dégâts ont porté sur les cités habituellement inondables qui nécessitent pour les protéger un plan fiable de protection contre les inondations. Le plan qui a été mis en place il y a quelques années et a coûté chèrement au trésor public, a démontré, depuis, sa faiblesse. Les années ont prouvé qu’il n’a donné aucun résultat escompté. La preuve, l’Etat continue de miser beaucoup d’argent pour venir en aide aux sinistrés dont la plupart situés sur des zones inondables. En plus de la situation naturelle des constructions sur des assiettes presque au niveau de la mer, les localités ont toujours souffert d’un manque d’assainissement solide pouvant contrer le déferlement d’eau de pluie et des travaux des ouvrages qui, dans la majorité des cas, ne sont pas selon les normes requises. Selon les services météo, l’apport en eau au cours de ces derniers jours est de presque 90 mm entre les périodes d’inondation. Un apport qui a fait le bonheur des gestionnaires des ressources en eau. Navrant de constater que les eaux qui ont arrosé la région ne sont pas toutes allées dans les barrages mais l’on a relevé une importante déperdition. En plus des infiltrations d’eau, plusieurs agriculteurs de la région ont enregistré des pertes dans les récoltes en particulier blé et orge. Ces pluies tardives ne sont bénéfiques que pour un apport des eaux au profit des trois barrages opérationnels que compte la wilaya aux cultures tardives notamment tomates melons et pastèques. Enfin, un rapport détaillé sera élaboré pour atterrir au bureau du wali qui ne manquera pas de prendre les décisions idoines, d’accompagner les sinistrés et de sanctionner les défaillants.