Par B.Habib
Il semble évident que les candidats à la traversée clandestine, par la mer, n’ont pas froid aux yeux mais combien sont-ils à passer de vie à trépas et à laisser leur chair de cadavres aux poissons ? On ne cessera de le dire et le redire, la “harga” n’est qu’un infime moment de désespoir, rien de plus alors que la vie est entière pour réaliser ses rêves parfois malheureusement ratés par un simple coup de rame d’une embarcation de fortune. En d’autres termes, la vie sourit à ceux qui veulent la vivre et le monde ainsi qu’il est conçu, appartient à ceux qui se lèvent tôt. Le phénomène de l’émigration clandestine fait de nouveau parler de lui. Septembre est une période propice aux tentatives des «harraga» de franchir illégalement les eaux territoriales à la quête d’un eldorado qui n’a, hélas, d’existence que dans leur tête. Les garde-côtes ont créé l’exploit. A la faveur d’un “refroidissement” du mercure, les candidats à la mer tentent tout pour regagner l’autre bout des côtes algériennes. Mais, malheur à celui qui prétend pouvoir échapper ou survivre à ces périlleuses “traversées”, conduisant souvent à la noyade pour reprendre le titre d’un film intitulé “les dents de la mer”. N’empêche, les garde-côtes sont là puisqu’ils ont réussi, en ce septembre 2020, mois connu par l’ardeur des émigrants, à déjouer et à sauver in extremis un nombre important de «harraga». Ainsi, un total de 485 personnes ont été sauvées, lors d’opérations distinctes menées dans les eaux territoriales algériennes par des unités des garde-côtes, durant la période allant du 15 au 19 septembre et ce, dans le cadre de la lutte contre le phénomène de l’émigration clandestine, selon un bilan rendu public, lundi, par le ministère de la Défense nationale (MDN). « Dans la dynamique des efforts de nos forces navales pour mettre un terme au phénomène de l’émigration clandestine, des unités des garde-côtes ont procédé, lors de 42 opérations distinctes menées dans nos eaux territoriales entre le 15 et le 19 septembre 2020, à l’interception et au sauvetage de 485 personnes qui tentaient de prendre la mer de manière illicite, et qui ont été prises en charge par les services compétents, alors que dix (10) dépouilles d’émigrant clandestin dont l’embarcation a chaviré, ont été repêchées », précise la même source. Détaillant ces opérations menées par les unités flottantes de recherche et de sauvetage, le MDN explique que « 22 opérations ont été exécutées au niveau de la façade maritime ouest, au cours desquelles 255 émigrants clandestins ont été interceptés et sauvés ». « Dix neuf autres opérations ont été exécutées au niveau de la façade maritime et au cours desquelles, 227 émigrants clandestins ont été interceptés et sauvés, tandis que trois émigrants clandestins ont été interceptés et sauvés au niveau de la façade maritime centre », a-t-on ajouté. « Ces interventions reflètent les efforts fournis par nos forces navales dans le cadre de leurs missions, notamment celles à caractère humanitaire et la sauvegarde de la sécurité des citoyens », a-t-on souligné. Ce phénomène est en train de reprendre du poil de la bête et ce, malgré toutes les campagnes de sensibilisation n’était-ce les interventions énergiques des garde-côtes qui, très souvent, permettent d’éviter le pire et de rendre les candidats à l’émigration clandestine, sains et saufs à leurs familles.