Le chargé d’affaires des territoires sahraouis occupés, Abdallah Souilem, a indiqué lundi que les « forces d’occupation marocaine ont intensifié leurs actions répressives à l’encontre des civils sahraouis dans le but de les intimider », ajoutant que la « situation dégradée des droits de l’Homme dans les villes sahraouies occupées présage d’une catastrophe humanitaire si la communauté internationale n’intervient pas pour dissuader le régime marocain ». Dans un entretien à l’APS, M. Souilem a souligné que « le siège et la répression demeurent les méthodes phares adoptés par le Mekhzen pour intimider les Sahraouis dans les villes occupées », précisant que les autorités d’occupation « ont imposé un blocus autour des domiciles des militants ». Il a rappelé à ce propos, la violence et les blessures faites, le 13 février en cours à la militante sahraouie Sultana Khaya et à sa famille dont le domicile est assiégé par les forces d’occupation marocaine en fermant tous les accès y menant, en vue d’empêcher un groupe de femmes sahraouies de visiter la famille de la militante. Le responsable sahraoui a évoqué aussi l’exode forcée de la militante Ambarka Alina Aba Ali pour sa position quant à la cause sahraouie. Il a également abordé l’affaire du jeune sahraouie Mohamed Salem Ayad Lefkir, dit Fahim , assassiné et placé dans une morgue à l’arrêt à l’hôpital de Laâyoune occupée pour masquer toute trace de violence. Evoquant la violation par le Maroc des droits de l’Homme, M. Souilem a mis en avant la situation déplorable et le traitement catastrophique des détenus sahraouis à l’image de Mohamed Lamine Abidine Hadi, qui poursuit sa grève de la faim au niveau de de la prison locale Tiflet 2 (Maroc). Aussi, rappelle-t-il, une équipe spéciale relevant des forces marocaines ont kidnappé, le 11 février dernier, les deux militants sahraouis, Ghali Bouhla et Mohamed Nafeh Boutasoufra dans la ville de Laâyoune occupée.
