La question liée au droit à la réintégration au poste prononcée par les juridictions compétentes en faveur des travailleurs licenciés, en violation de l’article 73-4 de la loi 96-29 datée du 9 juillet 1996, relative au licenciement abusif, est l’une des préoccupations soulevées par les partenaires sociaux dont l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Ce droit à la réintégration au poste d’origine des travailleurs, dont la mise à l’arrêt de travail est non conforme à la loi en vigueur ni aux conventions collectives, fait partie des revendications à maintes reprises réitérées par le bureau de la wilaya d’Oran de l’UGTA, en ces moments de conjoncture économique difficile marquée par un amenuisement flagrant du pouvoir d’achat de la couche ouvrière, en raison de flambées des prix et de dégradation sociale accentuée par les effets néfastes de la «crise» sanitaire sur la sauvegarde de l’emploi et la production des entreprises. «Pourquoi les entreprises ou les patrons ne se conforment pas toujours aux décisions de réintégration au poste de travailleurs dont la cessation de travail est due au non respect des textes du Code de travail, et particulièrement l’article 73 à travers son alinéa 4 qui stipule qu’« un tribunal spécialisé prononce en préliminaire ou en définitif soit une réintégration du travailleur avec la préservation des avantages acquis ou, dans le cas du refus de l’une des deux parties, il est alloué au travailleur une indemnité financière pas en dessous du salaire d’une durée de six (6)mois sans atteinte aux indemnités probables?» s’est interrogé mercredi le secrétaire général du bureau de la wilaya d’Oran de l’UGTA, Boudjima Boujemaa, estimant qu’il va falloir revoir l’application stricte et rigoureuse de ce texte au vu du nombre des travailleurs sans cesse significatif, ayant fait l’objet de décision de réintégration au poste mais dont les patrons ou entreprises se son contentés seulement de leur verser des compensations financières». Le même syndicaliste appelle, dans ce chapitre, la prochaine APN à plancher sur ce dossier sensible qui est en lien avec l’avenir socioprofessionnel des travailleurs, compte tenu explique-t-il, des multiples transgressions aux règles du travail, constatées dans les entreprises avec inobservation des textes législatifs et non sécurisation de l’avenir des travailleurs licenciés munis de décision de réintégration».
