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Drogue. Le phénomène prend de l’ampleur chez les jeunes

Oran comme toutes les autres wilayas du pays est confrontée quotidiennement à l’introduction illicite de la drogue et psychotrope par des narcotrafiquants qui usent de tous les moyens pour inonder la ville de cette marchandise prohibée et très nuisible pour la santé. Pratiquement aucun quartier d’Oran n’est épargné par ce fléau social qui touche toutes les franges de la société. Ces produits viennent de la frontière ouest du pays qui d’ailleurs est le seul pays à légaliser sa production et sa commercialisation. La consommation des drogues prend de plus en plus de l’ampleur, particulièrement chez les jeunes, actuellement les plus touchés, confrontés à un chômage endémique et à l’oisiveté, ces jeunes s’adonnent à la consommation de psychotropes dans plusieurs quartiers et cités de la ville. Dans un passé récent, ces substances étaient l’apanage des quartiers populaires, aujourd’hui toutes les cités, mêmes celles huppées sont concernées par la distribution à grande échelle de psychotropes et autres kif, lesquels sont écoulés par des jeunes dealers. Sans emploi, de plus en plus de jeunes décident de s’aventurer à la vente clandestine de psychotropes et haschich, car financièrement ce genre de trafic est très rentable malgré de grands risques c’est ainsi que leur nombre a augmenté ces dernières années. Prenons à titre d’exemple les quartiers d’El Hamri, St Pierre, Boulanger et bien d’autres quartiers. Pour les gens qui habitent ou travaillent dans ces quartier  »la drogue » est devenue depuis quelques années une réalité quotidienne, un toxico sur son palier ou dans la cour, en train de se faire un shoot ; les boîtes aux lettres et les compteurs défoncés à force de servir de cachette pour la marchandise. Les habitants de tous les quartiers de la ville en ont assez, ils ont peur des effets de cette promiscuité avec la drogue sur leurs enfants, le voisinage dit souffrir de ces trafics qui mettent à mal leur quotidien. Ils craignent  également de voir leurs enfants basculer dans ce milieu. Ils ont l’impression de vivre dans des quartiers  »sacrifiés ». Les sentiments d’impuissance et d’exaspération de certains côtoient l’envie pour d’autres de faire quelque chose pour que cela change, l’envie de venir en aide aux toxicomanes et à leur famille. Les nuisances bien réelles subies par la population liée au commerce et à la consommation des drogues dans les quartiers et cités, le  »ras le bol » légitime des habitants. Mais aussi, il faut être très vigilant et prendre au sérieux ces signes révélateurs d’un mal-être chez ces jeunes adolescents qui peuvent aller jusqu’aux addictions et d’autres troubles psychologiques  telle la dépression.

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