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Distancé dans les sondages Trump peut-il refaire le coup de 2016?

Alors que le président américain prophétise une “vague rouge”, prête à submerger les urnes, les sondages restent stables, et toujours en sa défaveur. Peut-on vraiment croire à une nouvelle remontée surprise ? Montrés du doigt en 2016, pourquoi les sondages seraient-ils plus fiables cette année ? Comme le montre la projection ci-dessous, Hillary Clinton était encore donnée largement gagnante le jour même du scrutin de 2016. Alors qu’il faut 270 grands électeurs pour l’emporter, la candidate démocrate était encore créditée de 323 d’entre eux, à quelques heures d’une nuit électorale qui allait traumatiser le camp démocrate. Alors que la campagne est entrée dans la dernière ligne droite, Donald Trump claironne de meeting en meeting, et sur Twitter, qu’une « vague rouge », soit la couleur emblématique du parti républicain, est en train de monter. Une mobilisation cachée que les sondeurs seraient incapables de détecter, selon lui, comme en 2016. A l’époque, ils avaient été accusés d’être insensibles aux classes populaires, qui avaient porté cet incroyable dénouement. Hillary Clinton était donnée gagnante d’avance, et la remontée de Donald Trump était passée sous leurs radars. De quoi alimenter une sorte d’inversion prédictive cette année : puisque Trump semble (encore plus) distancé dans les sondages, c’est l’indice paradoxal qu’il serait sur le point de « refaire le coup » de 2016. Mais quelles sont les chances réelles qu’un tel scénario se produise ? En effet, en dépit des rodomontades de Trump, les sondeurs ne voient pas vraiment d’inflexion des courbes à l’approche du scrutin, à part un léger resserrement dans certains États. Le candidat démocrate Joe Biden semble faire nettement la course en tête au niveau national, et même dans les États qui avaient créé la surprise en 2016. Mais « l’absence de preuve n’est pas preuve de l’absence », et personne ne se risque à exclure complètement un retour de dernière minute du président sortant. En 2016, les sondages avaient vu le bon résultat dans 47 des 50 États américains- Mathieu Gallard, directeur d’études à IPSOS France. Directeur d’études à Ipsos France, Mathieu Gallard affirme que les sondeurs n’étaient finalement pas si loin que cela du résultat en 2016. « Si on regarde les sondages à froid, Hillary Clinton avait une avance moyenne de 3 points dans les sondages publiés juste avant l’élection. Au final, elle a gagné avec deux points d’avance », nous confie-t-il. La candidate démocrate avait, au total, dépassé son adversaire de plus de 3 millions de voix. Au suffrage universel direct, comme en France, elle aurait été confortablement élue. Mais le système américain des grands électeurs (270 sont nécessaires pour l’emporter) survalorise certains États au regard de leur poids démographique. On peut ainsi gagner suffisamment de grands électeurs sans remporter le vote populaire. La concentration de l’électorat démocrate dans les États les plus peuplés tend ainsi à favoriser naturellement les républicains pour l’élection présidentielle.

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