LE CARREFOUR D'ALGÉRIE Quotidien national d'information
La première opération d’investigation des services de la gendarmerie nationale de Sidi Fredj a abouti à l’identification d’un principal suspect, responsable de la vente d’une barque de fortune, sans matériel ni équipements de navigation. Ce mis en cause est impliqué dans l’organisation de traversée clandestine vers l’autre rive de la Méditerranée aux 11 jeunes harragas de Sidi Fredj, qui ont disparu depuis 10 jours. Les services de la gendarmerie nationale viennent de convoquer le vendeur de la barque de fortune et défectueuse (PV), selon des sources concordantes au niveau du complexe touristique de Sidi Fredj, plafonnant des millions (entre 80.000 DA et plus) à des jeunes des environs pour leur opération de harragas avec, en sus, un pseudo guide amateur pour les orienter dans leurs fuites, issu du quartier de la plage ouest à Sidi Fredj. Le responsable de la boîte en question, situé dans cette localité, au port de plaisance, est un habitué des services de balades en mer au niveau de ce port susmentionné par la location de bateaux de plaisance. Après notre constat de visu, il nous a été impossible de rentrer en contact avec lui, vu son absence sur les lieux, ni même le numéro de téléphone de ladite boîte qui offre ce genre de services de balades en mer. Il s’agit de 11 jeunes harragas dont un nouveau couple marié et des enfants, qui sont sortis en mer via une embarcation de fortune, depuis Ain Benian à l’ouest d’Alger et portés disparus depuis une dizaine de jours après leur opération de harragas. Selon les premières informations recueillies sur place, au niveau du complexe touristique de Sidi Fredj, ils sont bel et bien portés disparus. Rien ne va plus au complexe touristique de Sidi Fredj, à l’ouest d’Alger placé sous haute surveillance depuis une semaine par la Gendarmerie nationale. La sécurité, pour rappel, a de tout temps fait défaut dans ce patrimoine touristique de l’oeuvre de l’architecte français Fernand Pouillon laissé à l’abandon par les responsables de cette EGT et qui évolue dans un marasme sans précédent. Il baigne dans l’insécurité totale en dépit de la présence massive des services de la gendarmerie nationale, surtout côté rocher, non loin du siège de la marine où des jeunes s’adonnent aux stupéfiants et à la prostitution. Des incidents et des échauffourées ont éclaté le mercredi dernier soit 10 jours auparavant lorsque des familles des 11 harragas ont bloqué l’accès au complexe touristique de Sidi Fredj, venus s’enquérir du sort réservé à leurs enfants, en majorité des jeunes venus de l’hôtel « El Manar » de l’Entreprise de gestion touristique de Sidi Fredj, de la plage ouest de Staouali et du quartier d’Ain Benian. Ceux-ci ont quitté les lieux depuis la Madrague à Ain Benian pour une destination inconnue, le nouvel Eldorado, mais qui depuis aucun signe de vie de leur part. Depuis, la confusion règne et le doute subsiste encore sur la destination inconnue, de ces jeunes dont un nouveau couple marié et des enfants qui se sont aventurés au large de la Méditerranée à la recherche d’un meilleur avenir selon leurs versions puisque ces jeunes étaient connus mais en majorité c’étaient de jeunes chômeurs qui déambulaient à longueur de journée au niveau du complexe pour préparer leur fuite. Après des intenses allers-retours des avions de la marine, il s’avère que les garde-côtes espagnols n’auraient rien interceptés. Cela selon les premières lectures que les 11 harragas ont soit pris une destination inconnue ou soit ils ont disparu.
