Quinze jours se sont écoulés du mois de ramadhan et les prix des produits agricoles et des viandes blanches sur le marché ne sont pas prêts de fléchir et de subir le « coup de fouet » tant escompté par le pauvre consommateur. L’ambiance dans les marchés à Oran ne suscite toujours pas de l’optimisme. Les acheteurs aussi désemparés et pantois qu’ils soient en de telles circonstances froncent les sourcils pour comprendre comment et pourquoi ils sont condamnés à se soumettre à très rude épreuve à une mercuriale en feu et flammes somme toute habituelle en pareil mois. Ils ne se sentent pas moins bêtes en tous cas, face aux promesses sur un moins probable fléchissement des prix « dés la deuxième semaine du mois sacré ». Le « rituel » des prix est dicté par les tenants occultes de la chaîne de distribution tant les perspectives d’un pouvoir d’achat stabilisé s’amenuisent peu à peu à mesure que le ramadhan avance sur la voie de tirer sa révérence. La folie des prix (90 da pour la pomme de terre), 300 da pour les haricots verts), (entre 150 et 200 da pour la laitue), sans parler de la tomate qui s’affiche à 150 da le kilo, est mal justifiée et n’en cache pas moins des signes d’inquiétude sur le silence des pouvoirs publics et des contrôles des prix, dont la réaction pas assez palpable sur le terrain pour sanctionner sévèrement les responsables de ces flambées. Les commerçants que les consommateurs pointent du doigt sans cesse à propos de ces augmentations insensées de prix, imputées officiellement aux fluctuations des cours des matières premières et des aliments de bétail sur les marchés internationaux, se sentent aujourd’hui « mal vus».
