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Deuxième anniversaire du Hirak. Kherrata commémore l’événement par une marche

La ville de Kherrata a célébré, hier, le deuxième anniversaire du mouvement hirak par une marche populaire qui a drainé des dizaines de milliers de personnes venues de plusieurs régions du pays. En effet, Kherrata, la ville historique du 8 mai 1945, a été, hier, le lieu de convergence de milliers de personnes, venues commémorer l’an 2 du mouvement hirak qui a fait avorter le 5e mandat du président déchu. Les marcheurs qui sont des citoyens anonymes et autres personnalités politiques, étaient venus battre le pavé à Kherrata pour se souvenir de la première mobilisation qui a eu lieu contre le cinquième mandat de trop de Abdelaziz Bouteflika. C’était le 16 février de l’année 2019 où des milliers de personnes de cette région du 8 mai 1945 ont marché, arborant des drapeaux noirs pour dire non «au 5e mandat de la honte». Une semaine après cette marche historique de Kherrata, ce sera le tour du soulèvement populaire de ce qui est appelé communément le «Hirak» du 22 février 2019 où la colère a gagné l’ensemble du territoire national à travers des marches pacifiques qui se sont poursuivies jusqu’au départ forcé d’Abdelaziz Bouteflika. Pour beaucoup d’observateurs, «la marche de Kherrata était un déclic national pour briser le mur de la peur et a encouragé les Algériens à dire non seulement au 5e mandat, mais aussi à réclamer un véritable changement pacifique et une Algérie libre et démocratique». Ont répondu à cette grande mobilisation d’hier, pas seulement les citoyens de Kherrata, mais aussi de nombreuses personnes venues des autres régions du pays dont des figures politiques et militantes connues. «Même si la mémoire collective retient la date du 22 février, comme le début du mouvement populaire, il faut reconnaître que c’est de cette ville qu’a démarré la grande contestation du cinquième mandat et de ce qui deviendra plus tard une «révolution nationale», nous dirons aussi d’une seule voix les animateurs du mouvement citoyen. «Un mouvement de protestation, de par son essence pacifique, qui a forcé l’admiration et respect du monde entier dont le Président Abdelmadjid Tebboune, lui-même, le qualifie, à chacune de ses interventions de Hirak béni», nous font savoir des marcheurs rencontrés à Kherrata. La marche de Kherrata s’est ébranlée le matin où, encore une fois, a drainé des milliers de citoyens, hommes et femmes, venus de toutes les régions du pays pour battre le pavé et réclamer les exigences du mouvement Hirak. De ces exigences scandées et portées sur des banderoles, l’on retiendra l’exigence d’une «période de transition réelle qui aboutir à une deuxième République démocratique et sociale, socle d’un d’Etat de droit» et «le départ de toute les figures, symboles de corruption ayant terni longtemps l’image de l’Algérie ». En plus de la réclamation d’un changement politique, les marcheurs ont également scandés à tue-tête des slogans connus comme: «Ulac Smah Ulac (pas de pardon)», « pouvoir assassin» et «pouvoir dégage», sont entre autres des slogans scandés à tue-tête par les manifestants qui ont sillonné les différentes artères de la ville. Plusieurs animateurs du mouvement citoyens se sont relayés pour appeler «à une mobilisation pacifique continuelle et citoyenne pour une deuxième République ainsi que la continuité du Hirak pacifique jusqu’au départ de tout le système», en rendant également hommage aux martyrs de cette ville historique, en saluant aussi «la mémoire de toutes les victimes depuis 1954 jusqu’à nos jours». Il convient de signaler qu’aucun dispositif sécuritaire n’a été déployé, les agents de police en civil se sont contentés d’observer la manifestation qui s’est terminée sans heurts ni incidents. S’agissant toujours du mouvement Hirak, le tribunal de Béjaïa a prononcé, hier, la relaxe pour 22 citoyens, a-t-on appris de sources judiciaires. Le 19 juin 2020, lors d’une manifestation à Béjaïa, 32 personnes avaient été arrêtées et poursuivies pour «incitation à attroupement». Une dizaine d’entre eux a été remise en liberté, tandis que 22 autres ont été convoquées pour comparution en citation directe. Pour rappel, le Procureur de la République près le tribunal de Béjaia avait requis le 2 février dernier, six mois de prison ferme à l’encontre de ces 22 manifestants avant d’être acquittés hier.

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