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Descente des gendarmes dans les lieux de débauche à Béjaia. 09 cabarets fermés et 52 personnes arrêtées dont 35 femmes

Dans une opération inédite, les éléments de la gendarmerie de la wilaya, mobilisés en renfort pour la circonstance, ont fermé plusieurs lieux de débauche ouverts clandestinement sur la côte ouest de la wilaya. Lors d’un point de presse animé, hier, au siège du groupement de la gendarmerie nationale de la wilaya de Béjaia, le commandant Chokermama Kadda Miloud, a fait le bilan de l’intervention qui s’est soldée sur des fermetures de cabarets et arrestations de personnes impliquées. «Au total, neuf cabarets ont été scellés pour activité non autorisée et arrestation de 35 femmes et 17 hommes» a fait savoir le conférencier qui a évoqué aussi la saisie « d’importantes sommes d’argent, de stupéfiants et d’armes blanches». Cette opération est intervenue, suite à l’action de protestation des habitants de Boulimat, Saket et Oussama qui ont fermé la RN 24n, reliant Béjaia à Tizi-Ouzou en réclamant «la fermeture des dizaines de cabarets sauvages et des débits de boisson clandestins». Ces derniers étaient, selon les protestataires, «un danger permanant pour la sécurité des riverains» et des lieux «de débauches par excellence où profilèrent non seulement la prostitution, mais aussi la drogue et autres phénomènes». Il faut dire qu’à chaque fois la lancinante question de la moralisation de la vie publique, notamment dans les sites touristiques des régions côtières, refait surface. Dans ces lieux, les structures d’accueil touristique sont depuis longtemps envahies par les filles de joie rendant ainsi le séjour familial, dans ces lieux, difficile voire impossible. A cela s’ajoute la prolifération de lieux clandestins de débauche le long des deux côtes Béjaouies. Le phénomène a d’abord débuté durant ce qu’on a appelé communément la décennie noire du terrorisme, Béjaia alors épargnée par la violence intégriste était appelée «la petite suisse» pour sa tranquillité, ce qui a favorisé la prolifération d’un commerce juteux, où des bars et cabarets ont poussé comme des champignons. En sus des régions côtières de la wilaya, la vallée de la Soummam, réputée portant pour être de tout temps une région conservatrice, n’a pas été épargnée par ce phénomène juteux.
Il s’est accentué durant les événements en Kabylie, l’absence de l’Etat dans cette région a poussé certains à transformer plusieurs battisses en bars et cabarets. Ce phénomène a fait coulé beaucoup d’encre et de salive et la montée au créneau de beaucoup d’associations et des citoyens n’a pas servi à grand-chose. Le nombre de filles de joie qui ont envahi la wilaya n’a cessé d’augmenter. Depuis la prolifération de ce phénomène, au vu des bilans des services de sécurité, la criminalité est en hausse en sus de ses répercussions négatives sur le milieu familial, abandon de famille, divorce, déchirure de la cellule familiale …etc. Combien sont-elles ces filles de joie qui ont envahi cette wilaya ? Des statistiques non officielles ont évoqué, à cette époque, plus de 3000 prostituées. De ce nombre globale, la moyenne d’âge de ces filles qui fréquentent les bars et cabarets varie entre 18 et 30 ans, il y’a même des filles mineures. De leur situation sociale d’origine, ces statistiques font ressortir des étudiantes, des victimes de terrorisme, des filles violées par leurs parents ou autre membre de famille, celles victimes de séparation des parents et bien d’autres qui pratiquent ce plus vieux métier du monde pour s’enrichir au su et au vu de leur milieu familial. Dans ce commerce juteux, le secteur du tourisme se conjugue désormais au temps de la prostitution. Pendant que la maison close de la ville est fermée début 1991, pourtant légale est contrôlée, ce sont par contre, plusieurs autres qui s’ouvrent élisant domicile dans les hôtels et cabarets. Ces établissements n’ont pas résisté à ce nouveau commerce de passe qui rapporte, faisant une pratique courante et une concurrence. Après le coup de poing de la gendarmerie dans ces milieux de la prostitution, les habitants de cette région côtière de la wilaya sont plus que soulagés et espèrent redonner à cette station balnéaire sa place d’antan, après avoir été désertée par les estivants et autres vacanciers.

À propos Hocine Smaali

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