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Des tests antigènes pour dépister le Coronavirus prochainement. Les révélations du Professeur Derrar

Savoir si on est contrôlé “positif” au Coronavirus, en moins de 15 minutes. C’est désormais possible en Algérie grâce aux “tests antigéniques “. Ces derniers remplaceront dans les jours à venir les fameux “tests PCR”. La circulation de l’épidémie du Coronavirus dans le territoire mondial reste inquiétante. Avec le spectre de la grippe saisonnière qui monte, les tests de dépistage sont l’un des piliers de la stratégie nationale prônée par les pouvoirs publics en Algérie, pour la contrer et avoir une marge de manoeuvre. Il y a aussi les doubles rentrées scolaire et sociale. Pas la peine donc de craindre un rebondissement. La France, pays toujours exposé à l’épidémie, a pris les devants et a autorisé ces “tests antigéniques” le vendredi 9 octobre dernier. Il s’agit de nouveaux tests de diagnostic “rapide” basés sur la détection de l’antigène. En Algérie, ces derniers aideront beaucoup à surmonter les besoins de traitement “anti Covid-19”. Longtemps réclamés par l’OMS, ces “tests antigènes” qui s’avèrent relativement concluants, entreront en vigueur en Algérie prochainement. En quoi, au fait, pourraient aider ces “tests antigéniques” ? A la différence des tests PCR qui aident à la recherche de l’ANR du Coronavirus, à savoir son code génétique,les tests antigéniques donnent les résultats de dépistage en seulement quinze à vingt minutes, au lieu de deux à trois jours. Comment? C’est en permettant aux anticorps de remonter à la surface de la personne atteinte pour mieux l’aider à lutter contre l’épidémie. Ces tests sont menés sur des prélèvements sur le nez. Ensuite, la technique change à la différence des PCR et donc pas besoin de machine. Les anticorps apparaissent à la surface. Cela suppose un gain de temps de dépistage et donc de traitement et de guérison. L’Algérie réceptionnera « dans les jours à venir » les tests antigènes permettant de dépister « directement » le Coronavirus, a en effet indiqué le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Pr Fawzi Derrar. Il a fait état de la prochaine publication d’une enquête épidémiologique sur l’évolution du virus dans le pays. « Ce qui va changer la donne par rapport à l’épidémie du Coronavirus, c’est l’apparition de tests antigènes rapides que l’Algérie réceptionnera dans les jours à venir. Ces tests détecteront directement le virus et ont une très bonne sensibilité », a déclaré le DG de l’IPA sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Le professeur Derrar précise d’ailleurs la possibilité de recours à ces examens en « l’absence de tests PCR » .Il a assuré des efforts engagés par l’Algérie afin d’ »élargir et d’uniformiser » l’accès à ce type de dépistage, à travers l’ensemble du territoire national et ce, d’ici mars 2021, se félicitant de la dotation d’un plus grand nombre de laboratoires privés en PCR. Il citera, dans ce registre, les exemples des wilayas de Chlef, Ouargla et de Biskra, avant de plaider, à ce propos, pour que la question du prix des tests PCR chez le privé soit « discutée » afin d’en permettre une « accessibilité pour tous ». Qualifiant la situation sanitaire mondiale actuelle d’ »inquiétante », il a soutenu que « les jours à venir seront plus difficiles à gérer, y compris en Algérie », en raison notamment de l’arrivée de la saison hivernale, propice au déploiement du Coronavirus. Il appellera, en conséquence, la population à « une prise de conscience généralisée, à la vigilance et au développement de certains concepts de prévention de plus en plus précieux pour l’avenir », rappelant que ce virus « coûte la vie » à des centaines de personnes. « Il faut être très sérieux et ne pas négliger les aspects les plus simples », a-t-il insisté, citant les mesures barrières que sont la distanciation sociale et le port du masque, avant de faire observer que la présente hausse des cas d’infections était « prévisible » eu égard à la rentrée sociale, en sus de la baisse de la température. Face à cette situation, le Pr Derrar estime que l’ »on ne peut rien écarter », préconisant de « prendre la décision juste » pour pallier plus une recrudescence des contaminations et pour éviter « une 2ème vague » de l’épidémie, faisant savoir la « prochaine » publication par l’IPA d’une étude épidémiologique ayant identifié 07 clusters principaux de circulation du virus. Tout en faisant savoir qu’il s’agit, entre autres, d’Alger, Blida, El-Tarf, Ouargla, et d’Ain-Témouchent, il a précisé que l’enquête en question a révélé que les principaux foyers sont « familiaux », considérant qu’il s’agit de « rassemblements non indispensables », déplorant, par ailleurs, l’organisation de mariages « non réglementaires » dans certains endroits. « Les indicateurs de cette enquête nous ont permis de connaître l’ampleur de l’épidémie que le pays a connue en avril et mai derniers, et de prendre nos précautions sur les cas pouvant survenir à l’avenir », a explicité le DG de l’IPA. Ce dernier tient à relever le caractère « imprévisible » du SARS-CoV-2. Il estime qu’ »eu égard aux recherches actuelles, les premières doses du vaccin ne seront pas disponibles avant début 2021 alors que les campagnes de vaccination de masse ne pourront avoir lieu avant le printemps de la même année ». Il revient aussi sur les anciennes pratiques comme le retour au télétravail mais prévient qu’il s’agit de tenir compte de « l’intérêt de l’entreprise et de la société ».Le Pr Derrar a préconisé également d’ »éviter les rassemblements » dans certains lieux comme les universités, avant d’assurer que les structures hospitalières sont en mesure de prendre en charge les cas à venir grâce à l’augmentation de leurs capacités d’accueil, à la suite de la réouverture de certains services. Abordant le volet de la grippe saisonnière, l’hôte de la radio a tenu à souligner que « la vaccination antigrippale ne protège pas contre le Coronavirus mais seulement contre la grippe saisonnière », faisant savoir que le virus inhérent à celle-ci « n’est pas encore en phase de circulation car activant, généralement, dès fin décembre ». A ce sujet, il rappellera l’annonce faite par le ministre de la Santé, s’agissant du lancement de la campagne de vaccination, à compter du 03 novembre prochain, faisant savoir la commande par l’Algérie d’une quantité de 1,8 million de doses de vaccin antigrippal. « Nous nous sommes entendus avec notre partenaire pour commander d’autres doses en décembre prochain, suivant l’évolution de la situation et la consommation », a-t-il poursuivi, avant d’assurer de la « disponibilité de ce produit au niveau des hôpitaux et des officines de l’ensemble du territoire national.

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