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Des législatives et des desseins

Avec le dépôt de 1.220 listes d’indépendants et 1.180 listes de partis politiques auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections, cela confirme qu’il y a une crise politique au sein même des partis. C’est une première en Algérie. La non-participation des partis du courant démocratique a comme ouvert la voie aux « indépendants » afin de tenter leur chance en misant sur un « vote sanction » contre les partis nationalistes et islamistes qui ont soutenu le pouvoir de Bouteflika. Dans les listes des indépendants, il y a pas mal d’anciens militants qui étaient dans les partis dit « classiques » et proches du pouvoir. Pour cette catégorie d’indépendant, le sigle du parti peut jouer un mauvais tour. Des indépendants ont tenté le coup, car sachant que leurs noms seront rejetés par leur propre parti puisque l’enjeu est de taille pour des « réseaux ». Il faut dire que les prochaines législatives se tiendront dans un contexte particulier marqué par la baisse du pouvoir d’achat, une crise politique, la reprise du Hirak et la crise pandémique. Le pouvoir a décidé d’aller très vite vers les législatives. Les partis « traditionnels » ont été pris de court. Dans une déclaration à l’APS, le politiste Mustapha Haddam a estimé que le nombre élevé de listes d’indépendants en lice pour les législatives du 12 juin est la conséquence de la perte de crédibilité des partis politiques, surtout ceux incarnant l’ancien système déchu par le Hirak du 22 février 2019, ajoutant qu’après cette date, ces partis étaient synonymes de « faillite politique ». Selon lui, « une nouvelle tendance se dégage des résultats annoncés par l’ANIE à l’expiration du délai de dépôt des listes de candidature: les citoyens désireux s’engager en politique ne veulent plus le faire dans le cadre d’un parti ». Autre fait observé, parmi les indépendants en lice se trouvent d’anciens militants de partis d’opposition boycottant ces échéances, a-t-il relevé. Les participants à cette joute électorale n’ont pas fait le moindre effort pour sensibiliser l’électeur d’aller voter et ils ne le feront pas, car la forte abstention arrange leur dessein. Le citoyen n’a jamais été intéressé par les législatives, sachant que l’APN ne pourrait pas trop changer le cours de l‘histoire et apporter le bonheur au citoyen. Le Hirak a déplacé des lignes, mais il n’a pas encore pu imposer une nouvelle culture politique et cela pour diverses raisons. Le pouvoir mise sur les législatives mais une APN « faible » et élue avec un faible taux, pourrait davantage aggraver la crise politico-économique.

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