La responsabilité des gestionnaires des collectivités locales n’est pas une partie ludique. L’on est face à des problèmes de proximité sérieux et défiants. Et les questions du développement local se compliquent avec le temps. Il y a ceux qui se mijotent en perspective, sous les différents procédés de planification, ajoutés à ceux hérités de l’époque des «rois fainéants», ça fait, quand même, beaucoup de pain sur la planche. La grande lacune des élus locaux, notamment, ceux chargés de la gestion exécutive au palier des communes, n’est pas soumise à un suivi ou un contrôle, de la part de ses électeurs… Un maire fait ce qu’il veut et les services de la wilaya (l’autorité hiérarchique directe), ne peuvent pas, par exemple pour le cas d’Oran, à cheval, de mettre les 26 P/APC de la wilaya sous sa loupe… Donc, il aurait été préférable que l’on mette sur pied des organismes élus, évidemment ou mixte, qui seront chargés du contrôle et du suivi de l’action de l’exécutif communal. Pendant sa campagne électorale, un maire-candidat établit un programme qui est exposé et expliqué devant les électeurs. Et, à la base de ce programme, que le premier responsable de Commune sera interrogé. Ce n’est pas uniquement le maire, le wali ou le chef de daïra. Au fait, aucun responsable en Algérie n’est et ne sera interrogé sur ce qu’il a fait et sur ce qu’il devrait faire et ce qu’il n’a pas fait… que ce soit le ministre, l’ambassadeur ou le PDG… aucun compte n’est exigé. Cela devrait être une des sources des problèmes qui ne cessent de broyer le pays et le citoyen. L’on évoque ici, uniquement l’aspect compétence de la responsabilité et non les passe-droits, la corruption, le clientélisme, le favoritisme et autres maux de la bureaucratie nationale. Le PDG de la Sonatrach, Mr Hakkar, avait, il y a quelques jours, abordé clairement, le problème du piston et de la corruption dans le recrutement des travailleurs et des techniciens de la « major africaine », notamment les candidats, non protégés …Au fait, par rapport à l’ancien régime déchu et ce, dans l’ensemble, il n’y a aucun changement de fond qui pourrait mériter les louanges ; peut-être le seul changement méritant l’attention, c’est que ni Ouyahia ni Sellal ne sont à leurs places. C’est que leur mal n’est plus là, sur place. Pour le gouvernement actuel issu du changement provoqué par le Hirak, il y a encore assez de temps, afin d’appliquer les changements répondant aux attentes de la nation…