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Des déclarations pour la consommation…

Ces derniers temps, et face à la pression sociale, nos ministres parlent pour tenter d’absorber la colère des citoyens et « rassurer ». Certaines déclarations ou mesures n’ont aucune « profondeur » et en décalage avec la réalité. Le ministre des Affaires religieuses parle de tentatives de déstabilisation et se lance dans la politique alors que sa mission est autre. Le ministre de l’Enseignement supérieur qui relève le premier responsable de l’Office national des œuvres universitaires et procède à l’installation d’un Comité directoire chargé de la gestion des œuvres universitaires. Or, ce n’est pas une affaire de départ d’un ou de plusieurs responsables des cités universitaires qui va améliorer la vie dans ces cités. Déjà, depuis des décennies, nos cités universitaires sont dans un état lamentable. Normalement, le Premier ministre aurait dû parler carrément d’une réforme universitaire et aussi d’une restructuration des cités universitaires. En politique, il faut toujours aller dans le fond. Il y a malaise dans nos universités et cela dans tous les domaines. Il faut oser reconnaître que notre université est à l’agonie. Les étudiants ne se rendent plus à l’université depuis la crise pandémique. On fait semblant que les étudiants suivent le plus normalement leur étude. Il faudrait les sensibiliser pour s’y rendre. Le ministre de la Santé n’a pas encore donné le nombre de personnes vaccinées. Ce n’est pas normal que le ministère nous cache les chiffres. Mais à chaque fois, le ministre de la Santé ne parle que d’importation de vaccins, mais il évite d’évoquer la plateforme de données, le procédé d’avoir un RDV pour se vacciner et le nombre de vaccinés. Le ministre de l’Industrie a, devant l’APN, confirmé qu’il n’y aura pas d’importation de voitures d’occasion. Mai, à aucun moment, il n’a parlé du prix de la voiture et cette hausse des prix des voitures. Le ministre des Finances a plaidé pour la fermeture du marché noir de devises, en réitérant la nécessité de trouver une solution durable à ce phénomène. Le ministre a évoqué la même chose que ses prédécesseurs ont déjà évoquée. Il a révélé que son secteur a établi un plan d’approche visant à éradiquer ces marchés parallèles, sans donner aucun détail. Tant que l’allocation de voyage est de 100 euros, le marché noir des devises survivra. Dans la finance, tout est une question d’offre et de demande. Normalement, le ministre aurait dû présenter aux parlementaires un plan de revalorisation du Dinar qui ne cesse de dégringoler affectant le pouvoir d’achat des Algériens. Certains ministres sont devenus des risées sur les réseaux sociaux tellement qu’ils ne savent pas communiquer. Des ministres ne semblent pas comprendre que le pays est en crise et qu’il faut un plan anti-crise et non des paroles.

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