Les chiffres de contamination ont explosé. La psychose s’est installée au sein de la société. A la moindre « méforme » avec une toux ou une fatigue, le citoyen ou sa famille sont en détresse. Des familles refusent de se rendre à l’hôpital de peur d’être contaminées sauf quand il y a difficulté respiratoire. Les chiffres des contaminés continuent à provoquer la polémique. A cet effet, le chef de service d’immunologie médicale au CHU Béni Messous d’Alger, Pr Réda Djidjik, a estimé que le nombre de contaminations au coronavirus à Alger dépasserait les 10000 cas par jour. Dans un entretien avec nos confrères de TSA, il a indiqué, en se basant sur un calcul des médicaments achetés, qu’en moyenne entre 10.000 à 15.000 cas de covid-19 sont enregistrés par jour dans la région du grand Alger. «Chaque pharmacie vend entre 30 et 50 traitements par jour. Si on multiplie par mille, ça fait 40 000 ventes de traitements covid par jour sur le grand Alger (…) on peut avoir à mon sens 10 000 à 15 000 nouveaux cas par jour dans le grand Paris», a-t-il justifié. Pour les chiffres communiqués par le ministère de la santé, Pr Djidjik ne remet pas en cause les chiffres mais précise qu’ils «corrèlent avec le nombre de tests PCR effectués. Le PCR n’est pas disponible sur le marché et il n’est pas aisé d’effectuer un test PC R. «Malheureusement, nous ne sommes pas arrivés à faire les PCR en grande quantité. Moi je dis actuellement, ce n’est pas grave. En situation de pandémie telle que nous vivons actuellement, il ne sert plus à rien de tester», a-t-il ajouté. L’Etat doit rassurer les citoyens que les décisions prises, ces derniers jours, sont nécessaires et que des mesures d’accompagnement suivront. Une campagne de sensibilisation «moderne» est plus que nécessaire.