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Des bougies qui s’éteignent

Les artistes sont très souvent des inconscients de génie.    Marcel Faure

Il y a une semaine Blaha le talentueux comédien enfant de la ville d’Oran, nous a quittés subitement, en plein ramadhan et sans préavis. Blaha n’était pas seulement un comédien, mais il passait pour être un grand spécialiste de la culture oranaise, notamment la poésie populaire «malhoun», des chioukhs et des récitateurs. Un autre comédien Souilah qui a également, beaucoup donné au septième art algérien, vient de découvrir qu’il est rongé par un triple cancer. Il vient d’être transféré en France pour des soins ou pour une prodigieuse opération de sauvetage… tout ce qui est à faire de notre part, c’est d’implorer le Tout Puissant de sauver la vie du personnage principal du feuilleton Achour el acher…Il est, parait-il, toujours prêt à donner et d’apporter un plus, pour l’art et la comédie. Une telle occasion devrait normalement nous inciter à penser, à soulever la question de la situation socioprofessionnelle de nos artistes de manière générale… comment vivent-ils? Comment sont–ils dans leur vie privée, hors des lumières de la renommée et de la vie de star. Chaque vie devrait naturellement aboutir à une fin! Où sont nos artistes et nos comédiens des années 70 et 80? Que sont-ils devenus ainsi que leurs œuvres? De la simple histoire à lire pour les générations n’ayant pas connu les prodigieux et talentueux Inspecteur Tahar et son complice l’Apprenti, Boubegra, krikeche, Kaci Tizi ouzo, lala Ayni et j’en passe. Pour les autres relativement âgés, ayant vécu dans ce bon vieux temps, ce n’est pas de l’histoire, mais ce sont plutôt des souvenirs gravés dans la mémoire.., provocant de temps à autre une ardente nostalgie d’un passé, qui sûrement ne reviendra jamais.. Chaque fois, il y a une bougie qui s’éteint et l’Algérie est endeuillée par la perte de l’un de ces talents. Un artiste, toutes spécialités confondues, devrait être pris en charge en vue de mener socialement parlant, une vie saine, digne et respectable. Entre temps et du coup, l’Etat devrait penser à former théoriquement ces artistes, qui possèdent de grands talents innés, qu’ils ont besoin d’être formés, performants, cultivés et instruits… C’est ce que l’on pourrait, facilement déduire, en regardant les sketchs présentés au moment du ftour sur les chaînes TV privées… un comédien n’ayant pas reçu une culture et une formation dans son métier, son talent ne va guère s’épanouir afin de répondre aux conditions difficiles d’un marché de l’art régional ou mondial de plus en plus exigent..

À propos Abdelkader Benabdellah

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