Depuis quelques mois, le budget pour acheter des fruits et légumes est plombé par une inflation des prix, empêchant du coup les foyers modestes d’y avoir accès. C’est la conclusion dévoilée par les associations de protection des consommateurs, dans leur observatoire mensuel des prix des biens de consommation courante. Affichant jusqu’à 100 % d’augmentation en quelques mois, il n’est pas « étonnant » de voir certains consommateurs se priver de fruits et légumes, notamment ceux disposant de petits budgets, regrettent aussi bien les associations que les consommateurs. A vrai dire, calculer l’alimentation conformément aux préconisations du plan national nutrition santé coûte, pour une famille de quatre personnes (deux adultes, un ado et un enfant), les yeux de la tête. En effet, avec le petit budget des familles aux faibles revenus, il sera difficile de bien s’alimenter. Pour une importante frange de la société, pour ne pas dire la plupart, c’est loin d’être « à la portée de toutes les bourses » avec la pomme de terre qui repart à la hausse avec 90 DA le kg. La tomate n’est jamais descendue de ses nuages et stagne à un prix très élevé. Les autres produits emboîtent le pas et retrouvent un prix choc mais à l’inverse des attentes des citoyens qui sont repoussés par les carottes à plus de 80 DA. La betterave n’est pas en reste et se fait désirer avec un prix jamais atteint durant cette période puisqu’elle est majorée à 100 DA le kg. Du côté des fruits, le prix de l’orange oscille les 150 DA alors que la pomme atteint des records. La banane, pour sa part, fait sensation avec des prix qui dépassent tout entendement alors que les fruits exotiques importés sont destinés généralement à une catégorie qui est en mesure de voir le prix sans être choquée. Enfin, le seul point positif est la baisse ressentie dans le prix du poulet qui redevient à la portée de tous les citoyens.
