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Délocalisation des administrations. Des édifices publics abandonnés au grès des dégradations

A Mostaganem, chef-lieu, des dizaines d’édifices publics ont été vidés pour cause de déménagement des administrations vers leurs nouveaux sièges acquis dans la cité administrative de la Salamandre. Aujourd’hui fermés et sans entretien aucun, ces locaux deviennent un casse-tête pour les autorités locales. Il faut rappeler qu’il y eut une période pas si lointaine où la manne financière avait affolé les gouvernants lançant des projets quelques fois inopportuns. La cité administrative a accueilli plus d’une vingtaine de structures administratives à la Salamandre… C’est discutable car on a plutôt éloigné l’administration de l’administré. Habitant Izeb, Kharrouba, hai Essalam ou Tigditt, c’est réfléchir avant de s’y rendre pour un service administratif car il se trouve très loin. Mais le problème ne réside pas dans l’éloignement des structures administratives nouvellement construites, le problème se pose pour les structures désaffectées. Beaucoup de locaux furent désaffectés et fermés. Ces locaux, une fois sans fréquentations ni entretien, se dégradent peu à peu. Des locaux parfois faisant partie du patrimoine historique de la ville sont dans un état indescriptible. Le cas de l’ancien siège de la Daïra est une aberration pour l’avoir abandonné ainsi. Squatté, dégradé avec la disparition des portes, des fenêtres, du carrelage, de la robinetterie, de la tuyauterie et autres, devient un endroit quasi irrécupérable. L’ancien siège de l’inspection du travail, l’ancien siège de l’ONM, l’ancien siège de la recette communale, l’ancien siège de la radio, l’ancien siège du CET, l’ancien siège etc…sont aussi des exemples à suivre. Ces structures doivent aussi être gérées intelligemment car à Mostaganem on a perdu quelques unes pour ne pas avoir eu à l’esprit de les entretenir. Le cas des anciennes salles de cinéma VOX et de l’Alhambra sont des exemples édifiants. Aujourd’hui, la sonnette d’alarme est tirée et aux pouvoirs publics de s’y intéresser car la ville va beaucoup perdre dans ce sens. Beaucoup de citoyens, par le truchement des réseaux sociaux, font des propositions pour sauver ces structures. Et ces citoyens sont surtout conscients des pertes patrimoniales. Les autorités locales doivent se pencher sur une telle situation pour intervenir intelligemment avant de devoir perdre davantage. Manager un patrimoine et l’entretenir, c’est beaucoup gagner et gagner surtout la confiance des administrés.

À propos CHAREF KASSOUS

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