Le moudjahid et ancien commandant de la wilaya IV historique, Lakhdar Bouregaa, est décédé, mercredi dernier, en son domicile, suite à sa contamination par le Covid-19, avait annoncé auparavant sa famille, il y a quelques temps, sur sa page facebook. Lakhdar Bouregâa est parti à l’âge de 87 ans. Si Lakhdar Bouregâa a été inhumé, jeudi dernier, après la prière d’El Assr au cimetière de Sidi Yahia, au quartier de Hydra, au coeur d’Alger. Une foule nombreuse de sympathisants est venue lui rendre un dernier hommage, avant de l’accompagner à sa dernière demeure. Le défunt a consacré toute sa vie à la lutte pour la liberté et la dignité. Il s’est engagé comme officier dans les maquis de la wilaya 4. Le commandant Lakhdar Bouregâa est l’un des rares vrais maquisards qui n’a jamais admis la confiscation de la Révolution par l’armée des frontières, le 9 septembre 1962, selon certains témoignages. Après avoir fait partie de l’UDRS de Krim Belkacem, il a rejoint le FFS de D’à elHocine en 1963 après l’indépendance. Il a été emprisonné de 1967 jusqu’à 1975 sur instruction de l’ex-chef d’Etat. Malgré son prestigieux passé de militant et de moudjahid de la première heure, il n’avait pas échappé à la torture. Militant de la première heure du Hirak, le commandant Lakhdar Bouregâa a, une nouvelle fois, été incarcéré le 30 juin 2019. Ce n’est que le 02 janvier 2020 qu’il est libéré. Lakhdar Bouregâa restera l’homme qui n’a jamais cessé de se battre pour la dignité et la liberté durant toute sa vie, témoignent toux ceux qui l’ont approché et côtoyé ces derniers temps. Le défunt qui a eu un glorieux parcours pendant la guerre de libération, est resté fidèle aux idéaux de notre glorieuse Révolution. Des esprits mal intentionnés ont tenté de semer le doute sur son patriotisme et son engagement à notre glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954 mais en vain, ils ont échoué dans leurs manœuvres de salir sa notoriété. Le défunt a dénoncé courageusement l’arbitraire depuis l’indépendance, ce qui lui a valu des représailles de la part de ses détracteurs. Il était connu pour avoir été un Homme du peuple, c’est-à-dire l’enfant du peuple et il s’est éteint dans son pays natal auquel il a consacré toute sa vie et parmi son peuple qui pleure sa perte. La preuve, des milliers de sympathisants et amis étaient à ses funérailles. A l’aube de la célébration du 66ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération du 1er Novembre 1954, il est de notre devoir de nous remémorer les sacrifices de nos glorieux chouhadas, de nos authentiques moudjahidine. Alors que nous avons célébré cette date historique du 1er Novembre, nos pensées vont vers ces dizaines de milliers de martyrs qui sont tombés les armes à la main et que nous avions laissés derrière nous et nombreux furent ceux qui n’ont pas connu de sépulture. Nous prions Dieu de l’accueillir en son vaste paradis. A sa famille, nous lui présentons nos sincères condoléances.
