Oran, jadis escale de transhumance des immigrés subsahariens vers les camps de concentration des Africains d’Oujda et de Maghnia, s’est transformée, au fil des dix dernières années, en un refuge pour cette population paupérisée par les conflits et la misère dans leur pays d’origine. Cette situation a incité les pouvoirs publics centraux à réfléchir et à adopter une stratégie, à même de permettre de contenir ces flux massifs d’immigrés africains sur le territoire national, particulièrement sur la capitale de l’ouest qui attire sans cesse les convoitises, malgré les nombreuses campagnes de ramassage et de transfert aux frontières. Ce qu’il faut préconiser, est une étude sociologique pour comprendre le phénomène aussi bien des personnes sans domicile fixe qui affluent à Oran, à partir d’autres wilayas que des immigrés africains qui s’y installent et n’utilisent plus désormais cette wilaya de l’Ouest comme une terre temporaire de séjour, affirme un responsable, actuellement chargé des questions de la famille et qui s’occupait jadis de la gestion et du placement des sans domicile fixe au Samu social, relevant des services de la DAS. Cette étude sociologique des deux phénomènes va, selon lui, servir de tremplin à l’édification d’une vraie stratégie qui combat les immigrations infondées et injustifiées, suivant la situation sociale de l’immigré, son pays ou sa wilaya d’origine, les motifs de son séjour prolongé dans le territoire d’immigration. On apprend dans ce sens qu’une campagne saisonnière de ramassage des subsahariens a débuté à Oran et coïncide avec la rentrée sociale et scolaire laquelle s’inscrit dans la politique des pouvoirs publics locaux afin de prévenir et de lutter contre les flux devenus inhabituels, ces derniers mois, d’Africains. L’accueil de subsahariens était très souvent justifié pour des raisons humanitaires mais force est de constater aujourd’hui que les choses sont devenues délicates, en raison des afflux préoccupants et réguliers d’Africains sur la capitale de l’ouest. Conjoncture oblige, la pandémie du Coronavirus qui continue de faire parler d’elle à laquelle s’ajoute la situation économique, a contraint les pouvoirs publics à réviser leur copie en matière d’accueil et de séjour des immigrés africains en Algérie. Cette stratégie s’appuie désormais sur les prises en charge médicale, alimentaire et sanitaire lesquelles sont suivies de ramassage et de trajet vers leur pays d’origine qui n’ont plus de conflits ou dont la situation économique s’est améliorée, observe la même source, annonçant par-là même qu’un premier quota de plus de 200 immigrés africains qui ont bénéficié de cette assistance, sont inscrits sur la liste des départs vers Tamanrasset, lieu de campement, en attendant leur rapatriement dans leurs pays.
