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«De tout bois, on fait feu !»

Les affaires de corruption et de dilapidation de deniers publics se suivent mais ne se ressemblent pas. Ou presque pas ! Des années durant, l’on aurait fait qu’étaler, aux yeux de tous, tout notre savoir-faire et nos capacités à nous enrichir en deux temps, trois mouvements. Certains diront sûrement que c’est la faute à ceux qui avaient la charge d’appliquer la loi dans toutes ses dimensions. D’autres diraient que tout le monde savait que l’on se «sucrait» à la barbe des responsables, occupés, d’ailleurs, à amasser et ramasser les lots les plus garnis, les plus conséquents, les moins délictuels. Et d’autres affirmeraient que corrompre est un verbe qui se conjugue à tous les temps dans un espace territorial où les lois existent mais tardent à être appliquées rigoureusement, voire scrupuleusement. Dès les premiers jours de l’occupation du poste, nouvellement attribué, l’on constate que certaines gens sont plus «joufflus», plus «gras» que d’autres. Qu’ils sont plus souriants avec leurs collègues mais jouent à l’éternel préoccupé avec les clients. Des bureaucrates qui sont rémunérés, tout comme vous, mais qui vivent comme des pachas dans des iles où il ne vous serait même pas possible d’imaginer y mettre votre séant, y couler vos derniers jours. La corruption fait rage. La corruption se déchaine à travers des loups qui vous apprennent, vite fait comment «hurler», à leur manière, selon les sons de cloche qu’ils entonnent. Partout et nulle part, l’on est contraint d’en user pour se voir bénéficiaire de la requête. Partout et nulle part, l’on est sollicité, avec subtilité, d’en faire les frais. Et lorsque, cela vous arrive de récolter votre sollicitude sans avoir usé de ce stratagème, sans avoir glissé le bakchich, l’on est tellement étonné de la tournure «normale» que cela devient suspicieux. Comment y remédier alors que la gangrène aurait touché tous les secteurs d’activité, sans exception ? Comment inculquer aux esprits un autre mode de relation entre l’administrateur et l’administré ? Serait-ce si simple ? Tout le monde s’accorde à dire que le mal est profond et qu’il ne suffit pas de pondre des lois si le «pondeur» lui-même ne les respecte pas. Dans toutes les affaires liées à la corruption, comme celles instruites en justice, le vrai responsable n’est jamais inquiété. Qui a permis que Khalifa dilapide des centaines de milliards de dinars ? Qui a laissé un Chakib Khellil agir comme bon lui semblait avec les deniers publics ? Qui n’a pas respecté les lois en vigueur ? Celui qui les bafoue ou celui qui le laisse les bafouer sans bouger le petit doigt ? C’est dire combien il est plus facile de jeter, à la vindicte populaire, ceux qui n’ont été, en fait, que des fusibles que l’on grille dès que ça sent le roussi. L’essentiel est de passer tranquillos lorsque la meute aboie. La caravane des corrupteurs, elle, n’a que faire de tous ces scribouillards, ces noircisseurs de papier, en manque de popularité, qui n’arrêtent pas de hululer alors qu’aucun changement d’attitude n’a germé. Le constat est flagrant: nul n’y échappe. Comment faire ? Comment y remédier ? Là est toute la question ! medhayas31@gmail.com

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