Depuis son départ de la Maison-Blanche, l’ancien président des Etats-Unis ne s’était exprimé qu’à une seule reprise publiquement, en février dernier. Le retour était attendu autant que redouté. Flirtant avec une nouvelle candidature présidentielle en 2024, Donald Trump, banni des réseaux sociaux, a donné samedi son premier discours télévisé depuis des mois en avertissant que la « survie de l’Amérique » dépendait d’une victoire républicaine lors des élections parlementaires l’an prochain. Si l’ex-président américain a retrouvé sa musique de campagne, le ton était plus posé, contenu, devant les quelque 1200 invités à la convention du parti républicain de Caroline du Nord que lors de ses célèbres grands meetings. Lors d’un discours fleuve d’environ 1h30 à Greenville, dans le sud-est des Etats-Unis, le milliardaire âgé de 74 ans a de nouveau effleuré l’idée d’une nouvelle candidature en 2024, « une année que j’attends avec impatience », sous les applaudissements. Et a répété ses allégations infondées de fraudes électorales massives lors de la présidentielle de novembre 2020. « Cette élection restera dans l’Histoire comme le plus grand crime du siècle », a lancé celui qui n’a toujours pas explicitement reconnu la victoire de son successeur démocrate, Joe Biden, près de cinq mois après avoir quitté la Maison Blanche. Malgré ce silence, Donald Trump reste toujours aussi influent chez les républicains et, se posant en faiseur de rois, distribue, par voie de communiqués quotidiens, ses soutiens électoraux pour les élections parlementaires des « midterms » de novembre 2022… ou les critiques au vitriol de ses ennemis.
