Nous n’allons pas faire le transfert des malades à l’étranger!! Oui, mais quelle est la solution? Faire le transfert de l’étranger chez nous!! Mais, est-ce que c’est la bonne solution? C’est sûr que ce n’est guère la bonne solution. Mais les choix sont trop limités. A vrai dire, il n’y a pas d’autres solutions. Notamment, lorsqu’on est paralysé intellectuellement, -ou bien pour être plus juste-, lorsqu’on est psychologiquement, castré, par un esprit indigène, se regardant constamment, comme étant un sous–homme, impossible de se détacher du tutorat de celui qui est considéré comme surhomme. Je ne vois pas où sont parties ces promotions de médecins – des dizaines de milliers- que les ISM ou les FSM de l’Algérie indépendante formaient, depuis au moins un demi siècle? Si nous sommes toujours incapables de mettre sur pied un système médical efficace, capable d’assurer une couverture sanitaire valable pour l’ensemble de la population, de quoi serions- nous donc capables? Ainsi, le terme «population» devrait normalement englober gouvernants et gouvernés. Pour être plus clair, personnellement, je ne vois pas d’inconvénients qu’il y ait des hôpitaux ou des cliniques de haute gamme pour les descendants de la «race des seigneurs». L’essentiel, c’est d’éviter ces honteux et coûteux déplacements vers l’étranger…Nous sommes habitués, chez nous, de ces solutions politiques clopinantes qui vont servir en somme à dégénérer sur un ou plusieurs d’autres problèmes. Parfois, ils s’avéreront plus compliqués que le problème initial, prétendument, résolu. Réformes hospitalières : une grosse et lumineuse enseigne, qui se remarque de loin. Cela fait ou moins, deux décennies que nous avons appris -par cœur- cette belle et adorable enseigne. Cependant, pourrions –nous nous permettre de s’interroger: où sommes-nous avec cette réforme hospitalière …sur le plan réel, rien ne laisse sentir concrètement, cette réforme. Le même laisser-aller, la même bureaucratie, les mêmes réflexes conditionnés. C’est bien dommage que de pareilles compétences dont font preuves nos jeunes médecins et nos jeunes professionnels paramédicaux. Nous avons des joyaux qui se perdent dans ce désert de négligence où l’autorité de l’Etat se fait, grandement, remarquer par sa tragique absence. Le problème du système médical algérien se situe, dans ses trois quarts, dans un manque flagrant dans l’organisation des établissements de la santé publique, notamment dans la discipline réglementaire. Ce manque de discipline, de sérieux et d’organisation, c’est la première chose que va vous souhaiter la bienvenue, en entrant, dans un établissement hospitalier. Remarque! Ces tares se différent d’un établissement à un autre selon, la compétence et le dévouement du staff administratif.