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De graves révélations

Il est clair que l’Algérie n’est pas à l’abri d’une contamination par le virus anglais ou sud-africain. Les révélations du Professeur Kamel Bouzid à nos confrères TSA sont graves de sens laissant croire que la gestion de la pandémie serait à l’«aveuglette». «On ne fait pas de séquençage de la Covid-19, donc on n’est pas en mesure de dire si on a la variante britannique ou sud-africaine en Algérie à cette heure-ci. Le séquençage se fait en France ou ailleurs. En Algérie, il y a des tas de séquenceurs mais personne ne sait les faire marcher. Ou alors ceux qui savent les faire marcher n’ont pas les réactifs. On est dans la problématique qu’il manque toujours dix-huit sous pour faire un franc », a précisé Bouzid, le chef du service d’oncologie au Centre Pierre-et-Marie-Curie d’Alger. Pire, le ministère de la santé n’a pas réagi à cette déclaration sachant qu’elle est lourde de sens. « L’Algérie n’est pourtant pas à l’abri de ces variantes, que ce soit la britannique ou sud-africaine ou d’autres variantes qui seront découvertes. On ne sait pas si ces souches sont déjà rentrées dans le pays, faute d’avoir fait des séquençages en temps et en heure », souligne le Professeur Bouzid. Quant à la vaccination, il dresse un tableau noir en allant jusqu’à critiquer des ministres. Il estime que l’Algérie est en retard de vaccination, car les autorités n’ont pas anticipé. Il appelle à ce qu’une personne soit «désignée par l’autorité» pour prendre seule la parole au sujet du dossier de vaccination. « Quand je dis l’autorité, je parle du président de la République et certainement pas de l’un des quatre ministres de la Santé de l’Algérie. Tout le monde est devenu expert en vaccins maintenant ? Soyons sérieux », a dénoncé le professeur. Depuis quelques jours, les experts sortent de leur silence en exigeant plus de rigueur dans la gestion de la crise sanitaire surtout que l’Europe se re-confine et fait face au virus britannique. La gestion de la crise sanitaire devra impliquer les scientifiques et les experts alors que les politiques appliquent leurs suggestions. Les politiques ne peuvent pas gérer une crise sanitaire. Le relâchement est visible. Pour la vaccination, il faut agir vite. L’heure est à la rigueur et non au discours. Nous voulons des actes et non des paroles.

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