L’importante croissance du parc automobile et l’absence d’un plan de circulation adapté aux nouvelles contraintes rendent la circulation impossible, voire infernale à Oran. La loi ne semble pas être faite pour tout le monde surtout en matière de circulation. Le code de la route est bafoué à longueur de journée par des chauffards indélicats. La situation est telle que l’on se demande si tous les usagers connaissent vraiment ou au moins se rappellent les règles de base du code de la route. Une véritable anarchie, une pagaille indescriptible et le désordre règne désormais en maître dans la ville. Automobilistes, conducteurs des deux roues, piétons et charrettes n’en font qu’à leur tête, ne se souciant guère des autres, au risque de causer de graves accidents et de fâcheux désagréments. Circulation en sens interdit, stationnement sur les trottoirs et dans les virages, confiscation de l’espace réservé aux piétons, non-respect du feu tricolore, excès de vitesse, dépassement dangereux, défaut du port de casque pour les conducteurs des deux roues motorisées… constituent entre autres, le cortège des infractions à faire pâlir les régulateurs (police de la voirie et circulation). Cette anarchie, en dépit des mesures de la loi 16/04, qui normalement auraient freiné un tant soit peu le nombre d’accidents, mais en vain. Que ce soit en ville ou à la corniche, les pétarades assourdissantes influent violemment sur la santé de la population surtout en cette période d’été ou chaque soir ce sont des dizaines, voire des centaines pendant les week-ends s’amusent à emprunter ces virages serrés de la corniche Oranaise. En effet, c’est un vrai circuit, déplore plusieurs citoyens »ils font des allers-retours, et s’arrêtent juste devant chez nous, font demi-tour et recommencent. Les spécialistes de la sécurité routière maintiennent pourtant leur analyse » les motards minimisent le risque’’. Dans un cas sur cinq, l’accidenté est seul sur la route. Souvent il s’agit d’une perte de contrôle dans un virage à cause d’une vitesse excessive, nul besoin de vitesse pour tomber d’un deux roues en courbe, un petit coup de frein mal placé et c’est la chute dangereuse. Les excès de vitesse commis par les motards au niveau de toutes les ruelles de la ville, sont plus importants que les excès de vitesse propres aux automobilistes. Ceci augmente considérablement la mortalité en moto. Afin d’éviter d’autres morts, des mesures urgentes doivent être prises pour réguler la circulation et atténuer le calvaire quotidien des Oranais et surtout des policiers. La conception d’un nouveau plan est désormais une nécessité impérieuse afin de rétablir l’équilibre entre la circulation automobile et piétonne.
