Trois patients Covid-19 en réanimation dans des hôpitaux d’Ile-de-France ont été transférés, samedi, vers l’ouest de la France afin de desserrer l’étau sur les infrastructures de soin franciliennes. Une évacuation plus massive par TGV pourrait avoir lieu dès le milieu de la semaine prochaine. Transférer des patients gravement atteints du Covid-19 hors d’Ile-de-France pour atténuer la pression sur des hôpitaux franciliens débordés. Cette stratégie d’évacuation sanitaire a commencé, samedi 13 mars, avec le déplacement par hélicoptère de trois patients vers Nantes, Angers et Le Mans. Une évacuation plus massive par TGV ne pourrait avoir lieu qu’en « milieu de semaine prochaine » en raison de « l’énorme logistique à mettre en place », a souligné ce responsable. La situation des hôpitaux de la région la plus peuplée du pays est particulièrement tendue, avec plus de 1 000 malades hospitalisés en réanimation (un peu plus de 4 000 dans tout le pays). « Ca se joue au lit près », a alerté vendredi le patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, soulignant qu’il y avait « entre 20 et 30% de déprogrammation » des activités non urgentes pour faire de la place aux malades du Covid-19. Pour l’heure, l’exécutif a écarté un reconfinement le week-end ou complet en Ile-de-France, mais le Premier ministre Jean Castex a martelé vendredi se « tenir prêt à tout moment à prendre des mesures » supplémentaires si besoin.
