La Commission européenne a annoncé, mercredi, le renforcement du contrôle des exportations de vaccins contre le Covid-19 afin d’améliorer l’approvisionnement des Vingt-Sept. Dans son viseur : le laboratoire AstraZeneca, qui n’a pas respecté ses engagements de livraison. La Commission européenne a adopté, mercredi 24 mars, un durcissement du contrôle des exportations de vaccins anti-Covid fabriqués sur son sol afin de faire pression sur AstraZeneca et le Royaume-Uni pour un accès équitable aux précieux flacons. Alors que l’UE « continue d’exporter des volumes importants vers des pays » produisant leurs propres vaccins où la vaccination est plus avancée, « nous avons adopté deux ajustements au mécanisme actuel » pour « résoudre ces déséquilibres », a déclaré le vice-président de l’exécutif européen, Valdis Dombrovskis. Le projet de modification du règlement, consulté mardi soir par l’AFP, constate que certains pays bloquent les exportations de doses vers l’UE « soit par la loi, soit par des arrangements contractuels ou autres, conclus avec des fabricants de vaccins ». La décision a pour objectif d’augmenter l’approvisionnement en vaccins de l’UE et sera au menu jeudi du sommet en visioconférence des Vingt-Sept, alors que le continent affronte une troisième vague de la pandémie de Covid-19. La Commission entend durcir les conditions d’exportation de doses vers les pays qui produisent eux-mêmes des vaccins anti-Covid – une mesure ciblant le Royaume-Uni – mais également vers ceux dont les populations sont déjà largement vaccinées.
